Crée le 18-04-2013 06H30 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le jeudi 18-04-2013 - 07H10 PAR : ARTV NEWS
DAKAR - L'ancien ministre d'Etat sénégalais, Karim Wade, fils de l'ex-président sénégalais Abdoulaye Wade, a été inculpé mercredi pour enrichissement illicite et a été placé sous mandat de dépôt, a appris Xinhua de source judiciaire.
CC BY SA rignese. Karim Wade en 2007
Lundi, Karim Wade avait été mis en garde à vue par le procureur spécial de la Cour de Répression de l'Enrichissement illicite ( CREI), qui a estimé que les justificatifs fournis pour prouver l' origine licite de sa fortune évaluée à 894 milliards de FCFA (1,7 milliard USD) n'étaient pas pertinents.
Sur cette base, le procureur spécial a transmis mercredi le dossier à la Commission d'Instruction de la CREI, composée de magistrats, et c'est celle-ci qui a pris la décision de l'inculper et de l'incarcérer. Cette décision ne peut faire l'objet d'un recours, selon la loi créant la CREI.
Cette cour est une juridiction d'exception créée depuis 1981, mais qui était restée en léthargie. Elle a été réactivée par le président Macky Sall, après son arrivée au pouvoir en avril 2012, pour lutter contre la corruption et les détournements de deniers publics.
Il appartient aux personnes accusées d'enrichissement illicite de justifier devant la cour de l'origine licite de leur fortune.
Les avocats de Karim ont affirmé qu'ils ont fournis les preuves que les sociétés imputées par l'accusation à l'ancien ministre et qui représentent plus de 90% de la fortune qui lui est attribué, ne lui appartiennent pas.
Pour le procureur spécial et son substitut, les enquêtes ont révélé l'utilisation par l'accusé de prête-nom et de sociétés écrans basées dans des paradis fiscaux, pour dissimuler l' enrichissement illicite.
Six personnes accusées de complicité ont été arrêtéés en même temps que Karim Wade.
Par ailleurs, plusieurs anciens ministres de l'ex-président Abdoulaye Wade sont actuellement visés par des enquêtes déclenchées par le procureur spécial de la CREI.
Le Parti démocratique Sénégalais, ancien parti au pouvoir, a dénoncé "cette chasse aux sorcières" et a annoncé une marche de protestation le 23 avril.
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