Crée le 29-04-2013 11H10 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le lundi 29-04-2013 - 11H20 PAR : ARTV NEWS
BUJUMBURA - Après le vote par le parlement burundais de la loi régissant la presse qualifiée de « liberticide » par l'opinion nationale et internationale, deux journalistes ont été blessés au cours de la semaine dernière. (Par Rénovat Ndabashinze)
© Afriquinfos. Patrick Paggio Niyonkuru, journaliste à la Radio Publique Africaine (RPA) dans les services d'urgence à l'hôpital militaire de Kamenge, à Bujumbura.
La première attaque des hommes à mains armés a été dirigée contre le domicile de Willy Abagenzinikindi, journaliste de la Radiotélévision Renaissance (privée) dirigée par Innocent Muhozi, président de l'Observatoire de la presse au Burundi (OPB) dans la nuit de ce jeudi 25 avril. C'est dans la commune urbaine de Nyakabiga, 13ème avenue, n°18 à quelques mètres du campus universitaire de Mutanga.
Armés de machettes, des gourdins et de pistolets, les malfaiteurs avaient pris toutes les précautions pour stopper toute tentative d'intervention. Les portes des colocataires ont été barricadées avant de défoncer la porte de maison habitée par le journaliste à l'aide d'une grosse pierre.
Sans défense, le journaliste a été ligoté et passé à tabac, il a été blessé au niveau de son bras droit. Ces malfaiteurs lui ont par la suite donné l'ordre de remettre tout son matériel de travail. Ils se sont mis à chercher son portable, il l'avait laissé au bureau. Ces hommes armés se sont alors contenté de cassettes DVCAM.
Ce journaliste rentrait d'un reportage à l'intérieur du pays où il avait fait un vox pop sur la nouvelle loi régissant la presse au Burundi et le troisième mandat ''controversé'' du président de la République.
Au cours de cette attaque, les hommes armés ont blessé au niveau de la tête, un colocataire qui venait au secours de ce journaliste. Les auteurs de cet acte restent jusqu'aujourd'hui inconnus.
Et dans la matinée de ce samedi, un autre journaliste s'est fait tirer dessus. Il s'agit de Patrick Paggio Niyonkuru, de la Radio Publique Africaine (RPA), une radio privée de la capitale. Mais cette fois-ci, ce n'est pas un inconnu qui a tiré sur le journaliste, il s'agit d'un policier.
C'était aux environs de 5 heures du matin lorsque le journaliste constate qu'un groupe de policiers est en train faire payer une somme de 200 Fbu à chaque vendeur de mandarines et de tomates en provenance de Bujumbura-rural. C'était à la gare routière de Bujumbura.
Alerté par un attroupement, le journaliste voulait savoir ce qui se passait quand le policier a commencé à brutaliser cet intrus. Des sources sur place indiquent que le policier a demandé au journaliste de décliner son identité. Il s'est exécuté mais le policier a chargé son armé et lui tiré dessus touchant le journaliste au niveau du bras droit.
Les professionnels des médias jugent ces actes intolérables. Alexandre Niyungeko, président de l'Union Burundaise des Journalistes (UBJ) demande à la justice de tout faire pour punir les policiers qui se méconduisent. « Les fusils dont disposent ces policiers sont pour la protection des citoyens et non pour leur tirer dessus », a-t-il fait remarquer.
Un appel qui n'a pas tardé à donner des résultats parce que l'agent Pierre Havyarimana, le coupable de cet acte, a été rayé de ce corps de police et condamné à 15 ans de prison par la justice burundaise dans l'après midi de ce samedi même.
Selon Innocent Muhozi, président de l'OPB se dit indigné. D'après lui, ces actes sont une conséquence directe du propos tenus lors du vote de la loi sur la presse.
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