Crée le 29-04-2013 11H10 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le lundi 29-04-2013 - 11H20 PAR : FORUM DES AS
* D'ici la mi-mai, les commandos de choc sud-africains de la Brigade seront déjà à Goma.
Après le départ précipité de Kampala le jeudi 25 avril dernier sans demander leur reste, le Président postiche du M23, Bertrand Bisimwa a cru devoir donner des explications sur ce comportement. Mais, l'homme s'est plutôt répandu en gros mensonges qu'il a distillés à la presse le samedi dernier. Pour lui, sa délégation n'a pas du tout quitté Kampala, mais a juste pris une pause de 48 heures sur sa décision afin de voir leurs familles à Bunangana et reprendre par la suite la route des négociations. Qu'eux ne peuvent pas boycotter les négociations dans la mesure où ce sont eux qui les ont réclamées. Bisimwa poursuit qu'au contraire, c'est la délégation de Kinshasa qui est incomplète, ce qui perturbe l'évolution normale des travaux.
Gros mensonges quand on sait qu'aucun chef rebelle n'a de famille à Bunangana, une position militaire susceptible d'être attaquée à tout moment. La preuve est donnée avec la guerre des clans qui a saigné le mouvement voilà près de deux mois. Ni à Rutshuru ni à Bunangana, il n'y a aucune famille des leaders rebelles qui toutes vivent plutôt à l'étranger. Quant à la composition incomplète de la délégation de Kinshasa, en tout cas elle ne date pas de ce jeudi passé seulement pour que les rebelles s'en servent comme prétexte pour retourner à Bunangana. Pourtant, c'est avec la même délégation que le M23 échange depuis la reprise des négociations. C'est avec la même composition qu'ils ont introduit des revendications-partitions comme par exemple l'administration de Rutshuru et Bunangana pendant 5 ans. Pince-sans –rire. A défaut d'obtenir l'autonomisation des 4 provinces de l'Est comme inscrite dans leur projet d'Accord, le M23 est revenu à la charge, mais cette fois-ci en exigeant avec la gestion de son « Etat » actuel, Bunangana et Rutshuru pendant 5 ans, toute une mandature. Pourquoi est-ce ces rebelles ne posent dans leurs revendications que des questions de contrôle territorial? C'est toujours le même espace qui est visé, celui attenant aussi bien au Rwanda qu'à l'Ouganda. A Bertrand Bisimwa de répondre.
ANNEXER MINOVA ET BUKAVU
Autre mensonge qu'il a débité, c'est quand il prétend que c'est le M23 qui avait exigé les négociations de Kampala. Faux et archifaux. C'est la CIRGL qui a imposé les négociations contre le retrait du M23 de Goma et de Minova, à 40 km de Goma sur la route de Bukavu au Sud-Kivu. Le plan des rebelles avec leurs parrains était de prendre Goma et de profiter de ce rapport des forces militaires pour annexer Minova et Bukavu.
Ensuite, forts de ce rapport de forces en leur faveur, d'imposer les négociations au Gouvernement selon un schéma concocté par la CIRGL. Mais, les choses ont évolué autrement. Après la chute de Goma, des pressions de grandes puissances ont été exercées sur le Rwanda et l'Ouganda afin d'amener le M23 à se retirer comme voulu par la Communauté internationale où beaucoup ont été révoltés par la chute de Goma.
Malgré que le Rwanda continuait à nier son soutien avéré à la rébellion, le Président américain Barack Obama l'a enjoint au téléphone à cesser son appui au M23 car tout appui à ce groupe contribue à la déstabilisation de l'Est de la Rdc. C'est clair de la bouche de l'homme le mieux renseigné de la planète. A cette époque, Bertrand Bisimwa n'était que simple porte-parole civil de cette rébellion.
LES COMMANDOS SUD-AFRICAINS BIENTOT A GOMA
Ce qui est vrai est que Bisimwa ne dit pas que le M23 est conscient qu'à Kampala il n'arrachera rien au Gouvernement dans le sens des folies exprimées dans toutes ses propositions et qui sont d'obtenir contre vents et marées l'autonomie d'une partie de la République. Il sait aussi que la Brigade destinée à les démanteler est en train de prendre corps chaque jour qui passe. Mardi dernier, c'est son commandant tanzanien qui a débarqué à Goma.
Déjà on annonce pour la mi-mai, l'arrivée des commandos sud-africains qui constitueront le bataillon de choc chargé des coûps durs. Ces hommes viendront par avion. Selon des spécialistes militaires, ils sont des plus aguerris, des commandos formés pour des combats de tout terrain, en montagne tout comme en désert dans des conditions les plus compliquées que n'a jamais connues le M23 habitué à voir le Rwanda se battre à sa place. Comme par exemple pour vaincre Ntaganda, il a fallu que Kigali envoie des renforts qui ont changé le rapport de forces pour rendre Sultani Makenga vainqueur. On annonce que ce sont plutôt les commandos sud-africains qui seront plus à la manœuvre, les Tanzaniens et les Malawites n'ayant pas une histoire guerrière. Les Tanzaniens arrivent par route et seront à Goma vers le 20 mai, tandis que les Malawites viendront par avion.
DDR ET DDRR
Comme preuve que l'opérationnalisation de la Brigade n'est plus qu'une question des jours, la Monusco a d'ores et déjà lancé un appel au DDR (désarmement, démobilisation, réinsertion) pour les groupes armés nationaux comme le M23 et les Maï-Maï et DDRR (désarmement, démobilisation, rapatriement et réinsertion) pour les groupes étrangers comme les FDLR Hutu rwandais. Le schéma qui est préconisé par la Résolution 2098 est la pacification de l'Est de la RDC par la force. Ce qui veut dire que ces groupes visés sont appelés à déposer les armes volontairement pour être démobilisés et réinsérés dans la société selon des programmes qui sont financièrement soutenus par la Communauté internationale.
Pour les groupes étrangers comme les FDLR. Ils sont tenus de désarmer afin de permettre leur démobilisation ensuite leur rapatriement dans leur pays d'origine qui est le Rwanda où ils seront réinsérés dans la société.Jusque-là, aucun groupe y compris le M23 n'a répondu favorablement. Pas étonnant quand on sait que le M23 avait déjà rejeté le processus DDR et s'est dit disposé à se battre contre la Brigade d'intervention à qui il a promis bain de sang au Nord-Kivu.
Quant aux Hutu des FDLR que Kigali continue à accuser de génocidaires alors qu'il sait bien qu'il ne s'agit que de leurs descendants, ils ne peuvent se risquer au DDRR sans être sûrs du sort qui leur serait réservé par le pouvoir de Paul Kagame où ils risquent d'être sommairement exécutés comme lors de la guerre de l'AFDL à Kisangani en 1997 où l'APR avait liquidé des milliers de Hutu dans la forêt de Kisangani. Ces Hutu n'avaient pourtant rien à voir avec le génocide de 1994. Ici se pose la problématique du dialogue interrwandais afin de sceller la réconciliation entre Rwandais, seul gage pour que les Hutu des FDLR prennent en toute confiance la route de leur pays, le pays des mille collines. Kandolo M.
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