Crée le 07-03-2013 00H15 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le jeudi 07-03-2013 -00H34 PAR : RADIOOKAPI
Plus de deux cents personnes détenues à la prison centrale de Makala, notamment pour participation présumée à un mouvement insurrectionnel, dénoncent la lenteur de l'instruction de leurs dossiers. De son côté, l'auditeur supérieur militaire justifie cette lenteur par le fait qu'il faut du temps pour composer une nouvelle chambre, les avocats des prévenus ayant récusé un des juges.
Les avocats de la défense disent défendre cinq sous dossiers, concernant des personnes arrêtées depuis entre 2008 et 2011. L'un d'eux, Me Peter Ngomo dénonce la lenteur des procès:
«Il y a un prévenu qui avait récusé un juge. Malheureusement, cela a pris un peu de temps (…) Dans le premier sous-dossier, le RP 077, il n'y a que quatre prévenus poursuivis pour mouvement insurrectionnel. Et on a déjà fait plus de quatre mois, avec ces quatre personnes. Mais, pour les deux cent cinq autres qui restent, on fera combien de temps ? – Trois ans, cinq ans ? »
Pour sa part, l'auditeur supérieur militaire, le colonel Franck Molisho, justifie cette lenteur par les exigences légales de la procédure prévue pour recomposer la chambre lorsqu'un des juges est récusé. «Cela ne peut que prendre beaucoup de temps et c'est normal », indique-t-il.
Le colonel Franck Molisho soutient plutôt que cette lenteur a été provoquée par les avocats de la défense eux-mêmes:
« Il y a eu d'abord d'innombrables remises, ce n'est pas le ministère public qui les demandait. Ce n'est pas non plus la cour (…) La récusation de juges comporte une autre procédure que les avocats connaissent (…) Nous devons passer par là : chercher d'autres compositions, siéger sur la récusation et tirer les conséquences du Droit.»
Après cette récusation, poursuit-il, le dossier a été envoyé à la juridiction compétente, la cour militaire de la Gombe pour la suite de la procédure.
Parmi les détenus dont la détention a anormalement duré, selon leurs avocats, figurent les présumés auteurs de l'attaque de la résidence du chef de l'Etat Joseph Kabila et du camp militaire Kokolo, dimanche 27 février 2011. L'Inspection générale de la police de Kinshasa avait présenté à la presse, lundi 7 mars, cent vingt six personnes suspectées d'avoir participé à cette attaque. Leur procès a débuté le 28 mai 2012 devant la cour militaire de la Gombe siégeant à la prison centrale de Makala.
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