Crée le 17-01-2013 10H00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le jeudi 16-01-2013 - 17H40 PAR : RADIOOKAPI
Le gouvernement de la RDC et les rebelles du M23 ont adopté mercredi 16 janvier l'ordre du jour des pourparlers qu'ils ont entamés à Kampala le 10 décembre 2012. Les deux parties ne s'accordaient pas depuis quelques jours au sujet de cet ordre du jour, bloquant les négociations pendant cinq jours. « Les parties vont désormais commencer les négociations des questions importantes du programme », indique dans un communiqué de Crispus Kiyonga, ministre ougandais de la Défense qui assure la facilitation.
La revue de l'accord du 23 mars 2009 comporte deux volets: son évaluation et les mécanismes pour sa mise en œuvre ainsi que les questions connexes.
Les questions sécuritaires abordent la problématique de l'insécurité en RDC, la libre circulation des personnes et des biens, les questions relatives à au fonctionnement des services de sécurité et de défense, et de celles liées à l'ordre public, la restitution des biens publics et privées par les territoires occupées par les rebelles du M23 ainsi que la réparation des dommages des faits de guerre.
Les questions sociales, politiques et économiques vont se pencher sur la violation de la constitution notamment par la Cour suprême de Justice, la violation des droits de l'homme, l'application effective de la loi sur la nationalité et sa mise en œuvre sur terrain, la gestion économique, sociale et politique du pays, le déséquilibre géopolitique dans le développement de la RDC, la libération des détenus politiques et des prisonniers de guerre, l'amnistie générale des faits de guerre et des faits insurrectionnels. Et enfin le scrutin du 28 novembre 2011.
Le dernier point à l'ordre du jour, relatif au point de mise en œuvre dispose aussi du suivi et de l'évaluation de l'accord qui sera signé à Kampala.
Les discussions entre les rebelles du M23 et le gouvernement congolais ont débuté le 9 décembre dernier. Mais après l'adoption d'un règlement intérieur le 18 décembre, les négociations étaient bloquées à la suite d'une exigence de la rébellion qui conditionnait toute poursuite des pourparlers à la signature d'un cessez-le-feu. Ce que le gouvernement refusait.
Suspendu le 21 décembre par la facilitation en raison des fêtes de fin d'année, ce dialogue avait finalement repris le 11 janvier après que les rebelles ont renoncé à leur exigence sur la signature du cessez-le-feu.
Interrogé sur la lenteur des pourparlers avec le M23, le porte-parole civil de la rébellion, Bertrand Bisimwa a déclaré à Radio Okapi que le temps importait moins. L'essentiel pour lui était de trouver « le remède qu'il faut » à la crise qui secoue l'Est de la RDC.
« Que ça prenne deux jours ou dix jours, mais qu'en fin de compte nous aboutissons à un compromis, c'est une bonne chose. Il n'y a pas de timing prédéfini », a-t-il expliqué.
Les rebelles du M23 ont obtenu des chefs d'Etat des Grands lacs les discussions avec le gouvernement de la RDC en contre partie de leur retrait de la ville de Goma qu'ils ont occupée pendant une dizaine de jours à la fin du mois de novembre 2012.
Constitué des membres de l'ancienne rébellion du CNDP, le M23 avait occupé plusieurs localités du Nord-Kivu ainsi que la ville de Goma après une offensive lancée le 17 novembre. Ils s'y sont retirés sur recommandation des pays des Grands lacs.
Au début de leur mouvement, les rebelles réclamaient l'application de l'accord du 23 mars 2009 signé par le gouvernement et l'ancienne rébellion du CNDP. Mais après l'offensive contre Goma, ils ont ajouté à cette revendication des questions politiques et sociales.
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