Crée le 20-01-2013 12H00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le dimanche 20-01-2013 - 12H30 PAR : ARTV-NEWS
Carte représentant le niveau de répression de la traîte des êtres humains des états en 2010
Ces statistiques ont été communiquées vendredi à Brazzaville au cours d'un l'atelier de restitution de l'étude sur le phénomène de la traite des personnes au Congo, considéré aujourd'hui comme la " plaque tournante des pays où cette situation est plus observée dans la sous-région pour des fins d'exploitation économique informelle et sexuelle".
Selon une étude initiée par l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), en partenariat avec l'UNICEF, l'UNFPA et le gouvernement congolais, parmi les trafiquants des victimes mineures, 39% sont recrutés pour la plupart par des sujets béninois vivant au Congo.
L'étude indique également que la majorité (43%) des victimes proviennent de la RDC, 28% de la République du Congo, 10% de la Centrafrique, 9% du Cameroun, 5% du Bénin et 5% du Mali. Ils sont âgés, pour les adultes, entre 18 et 30 ans, et pour les mineurs entre 12 et 18 ans.
D'après cette étude, les causes profondes de la traite des personnes sont la pauvreté, notamment le chômage des jeunes, le manque d'instruction et surtout le faible niveau d'éducation.
La faible gouvernance, caractérisée par l'absence d'une loi spécifique sur ce phénomène, la mauvaise application des lois et des dispositions légales et l'inégalité des sexes ainsi que le manque de contrôle frontalier, font aussi partie des causes favorisant davantage l'expansion de la traite, précise l'étude.
Le Congo ne dispose pas encore d'une loi spécifique en la matière en dépit du cadre juridique international, régional, de la signature d'un accord de coopération bilatérale avec le Bénin et de la loi du 14 juin 2010 portant protection de l'enfant, a-t-on appris.
Pour combattre ce fléau qui menace dangereusement les familles et la sous-région, ce rapport propose, entre autres, de développer une coopération entre les ministères concernés, notamment ceux des affaires sociales, de l'action humanitaire et de la solidarité ; de la justice et des droits humains ainsi que le ministère de l' intérieur et de la décentralisation ; développer une stratégie et un plan d'action national; renforcer les mesures de contrôle aux frontières et promouvoir des formations spécifiques en matière de prévention, de répression de la traite et de protection des victimes de la traite en direction des acteurs clés dans ce domaine.
Cette étude a pour objectifs de dresser l'état des lieux du phénomène de la traite des personnes dans le pays, comprendre sa nature, analyser les réponses et des lacunes et formuler les recommandations.
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