Le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy a affirmé dimanche qu'il sera "très compliqué" de respecter l'objectif de déficit public cette année, fixé à 6,3 % du PIB en accord avec l'Union européenne, l'Espagne ayant largement dérapé en 2011, jusqu'à 8,9% du PIB.
"Il est très compliqué de réduire de 2,6 points le déficit dans un contexte de récession, avec autant de problèmes avec les recettes et un financement aussi cher", a-t-il indiqué dans un entretien accordé au journal La Razon. "On a demandé à l'Espagne qu'elle fournisse un effort très difficile, passer de 8,9 % de déficit à 6,3 % en seulement un an", ajoute le chef du gouvernement qui a jusque-là toujours affirmé que le pays respecterait cet objectif. "Notre objectif est de bien faire les choses et nous verrons ce qui arrive à la fin de l'année", ajoute-t-il dans les pages de La Razon.
Le pays, quatrième économie de la zone euro, est engagé dans une profonde cure d'austérité et cherche à récupérer 150 milliards d'euros entre 2012 et 2014, entre hausses d'impôts et coupes budgétaires. Un excercice d'autant plus difficile que l'Espagne a renoué avec la récession fin 2011, moins de deux ans après en être sortie.
Et même si la pression s'est détendue sur les marchés par rapport au pic record atteint cet été, l'Espagne est encore forcée de concéder des taux d'intérêts élevés, de plus de 5 %, pour emprunter auprès d'investisseurs méfiants.
Dans le cadre de son vaste plan de rigueur, le gouvernement a annoncé vendredi une revalorisation des retraites pour 2013 bien inférieure à l'inflation, contrairement à sa promesse de campagne sur ce sujet très sensible. "C'est une décision imposée par la réalité", se justifie dimanche Mariano Rajoy. "C'est probablement l'une des décisions que j'ai eu le plus de mal à prendre mais je l'ai fait car je pense que c'est indispensable pour l'ensemble du pays", précise le chef du gouvernement.
0 comments:
Post a Comment