Les dirigeants de la SADC se disent prêts à déployer la Force d'appui de l'organisation dans l'est de la RDC, sous les auspices de la Force internationale neutre. Il s'agit de cette force neutre que l'Union africaine et les pays des Grands Lacs tentent, sans succès, de mettre sur pied depuis des mois et qui serait chargée de contrôler la frontière entre la RDC et le Rwanda, et celle entre la RDC et l'Ouganda.
Tomaz Salomão, le secrétaire général de la SADC, a annoncé qu'une brigade d'environ 3.000 soldats allait être activée au cours de ce mois de décembre et que la Tanzanie enverrait, à elle seule, un bataillon d'un millier d'hommes. L'Afrique du Sud, de son côté, s'est engagée à fournir un appui logistique.
Il reste maintenant à déterminer, et ce n'est pas le plus simple, les conditions de déploiement de ces troupes dans l'est de la RDC. Une région où les hommes en armes ne manquent pas, entre les FARDC, le M23, divers groupes armés et la Monusco. Avec, au milieu de tout ça, la population qui n'en peut plus.
Vives critiques de Yoweri Museweni à l'encontre de la Monusco
Ce sommet extraordinaire de la SADC a également donné lieu à une charge en règle contre la Mission des Nations unies en RDC. C'est le président ougandais, invité par la communauté des Etats d'Afrique australe dont son pays n'est pas membre, qui l'a lancée. Yoweri Museveni a accusé la Monusco de faire du «tourisme militaire» en RDC, comme les casques bleus l'avaient fait lors du génocide rwandais de 1994. Rappelons qu'à plusieurs reprises, des experts de l'ONU ont accusé l'Ouganda, comme le Rwanda, de soutenir la rébellion congolaise du M23.
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