Crée le 09-12-2012 12H00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le dimanche 08-12-2012 - 12H15 PAR: ARTV NEWS
Les pays de la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC) ont affirmé samedi, à l'issue d'un sommet extraordinaire en Tanzanie, être prêts à envoyer leur Force d'appui en République démocratique du Congo (RDC) pour contribuer à une nouvelle Force internationale de paix dans ce pays.
© AFP/Archives Junior D.Kannah. Des soldats de la Mission de l'ONU pour la stabilisation en RDC" (Monusco) à Goma, le 16 octobre 2012
Le sommet de la SADC a également "exhorté les Nations unies à modifier le mandat de la Mission de l'ONU pour la stabilisation en RDC" (Monusco) pour qu'elle puisse véritablement y combattre les groupes rebelles.
Le bilan de cette force onusienne de plus de 19.000 hommes, dont la mission est de protéger les civils, est actuellement contesté et le président ougandais Yoweri Museveni a même affirmé samedi à Dar es Salaam qu'elle se livrait à "une sorte de tourisme militaire" en RDC.
Les rebelles congolais du mouvement du M23 avaient lancé il y a huit mois une offensive dans l'est du pays qui leur avait permis de conquérir le 20 novembre la ville stratégique de Goma, sans rencontrer de résistance. Le M23 s'est finalement retiré de Goma, le 1er décembre, en contrepartie de négociations attendues avec le régime du président Joseph Kabila.
Dans le communiqué final, les dirigeants des pays membres de la SADC réunis à Dar es Salaam se sont dits prêts à "déployer, en bloc, la Force d'appui (de leur organisation) dans l'est de la RDC, sous les auspices de la Force internationale neutre" chargée de contrôler la frontière entre la RDC et le Rwanda et l'Ouganda.
L'Union africaine, et en particulier la RDC et ses voisins regroupés au sein de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL), tentent depuis des mois de mettre sur pied une telle force. Mais ce projet peine à se concrétiser depuis son lancement en juillet dernier.
Le président tanzanien Jakaya Kikwete a assuré que la Force d'appui (Stand by Force) de la SADC serait "activée" d'ici au 14 décembre, en prévision de son futur déploiement en RDC pour lequel il n'a toutefois pas fixé d'échéance.
La Tanzanie a, de plus, accepté de mettre un bataillon à la disposition de la Force internationale pour la RDC tandis que l'Afrique du Sud s'est engagée à fournir un appui logistique, toujours selon le communiqué final.
Dans la journée, le président ougandais Yoweri Museveni avait été invité par le sommet de la SADC - dont son pays n'est pas membre - à faire un rapport sur la situation en RDC.
Il a alors lancé une charge contre la force de l'ONU présente dans le pays. "Autant d'hommes en uniforme et ils ne font que s'asseoir sur les problèmes !", a-t-il dit. "C'est une grande honte", a poursuivi M. Museveni dont le pays a été, ainsi que le Rwanda, accusé à plusieurs reprises par des experts de l'ONU d'apporter un soutien militaire aux rebelles du M23.
Le gouvernement ougandais, jouant actuellement un rôle de médiateur entre gouvernement et rebelles en RDC, avait annoncé l'ouverture de discussions entre les deux parties dès vendredi à Kampala. Mais cette échéance n'avait pu être tenue, la délégation du M23 n'étant arrivée dans la capitale ougandaise, par route, que vendredi soir.
Un porte-parole de la délégation des rebelles Bertrand Bisimwa a affirmé samedi à l'AFP que ces discussions se tiendraient dimanche à partir de 15H00 (12H00 GMT).
S'agissant de Madagascar, le sommet de Dar es Salaam "a réitéré sa décision (en faveur) du retour sans condition de l'ancien président, Marc Ravalomanana", condamné par la justice de son pays et actuellement en exil en Afrique du Sud.
"Le sommet a insisté (sur le fait) qu'il fallait convaincre Marc Ravalomanana et Andry Rajoelina (l'actuel dirigeant du pays) de ne pas se porter candidats aux prochaines élections générales pour sortir de la crise".
Les dirigeants d'Afrique australe ont "réitéré (leur) position selon laquelle la loi d'amnistie devait être mise en oeuvre afin de créer des conditions propices au retour des exilés politiques, y compris M. Ravalomanana".
0 comments:
Post a Comment