Crée le 21-12-2012 11H00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le vendredi 21-12-2012 - 15H35 PAR: LE POTENTIEL
Le spectre d'une reprise de la guerre se précise: Acculé de partout, le M23/RDF tente de recourir aux vieux stratagèmes du génocide des Tutsi pour renverser la vapeur. Erreur, rien ne justifie à ce stade une commisération au regard du drame imposé aux Congolais qui se déclinent en termes de 6 millions de morts et des millions de personnes déplacées.
Dans un communiqué, le M23, la rébellion soutenue massivement par le Rwanda, dit craindre la réédition du génocide sur les Tutsi, cette fois-ci en terre congolaise. Des informations distillées font état d'un déploiement des forces génocidaires rwandaises le long des frontières. Pour ce mouvement soutenu par le régime de Kigali, ces génocidaires font planer le spectre d'un génocide sur la population tutsi.
Le décryptage du message est simple, il s'agit d'une recette appliquée régulièrement au point que l'évoquer en cette période ne convainc personne. « Ca ne marche pas à tous les coups », estiment des observateurs de la sous-région des Grands Lacs africains. « La direction politique du Mouvement du 23 mars s'inquiète de la menace plus croissante des forces négatives sur les populations civiles, de la rumeur sur l'éventualité de la reprise de la guerre qui jette sur la voie de l'exil nos compatriotes de la ville de Goma et le refus par le gouvernement congolais ».
Cette rengaine connue par cœur depuis l'AFDL, le RCD, le CNDP et aujourd'hui le M23 a permis à l'armée rwandaise d'effectuer des opérations militaires en terre congolaise. S'il y a eu des opérations menées au grand jour, d'autres se déroulent loin des regards indiscrets d'une opinion publique congolaise particulièrement vigilante. Malgré toutes ces concessions, le RDF n'est jamais parvenu à venir à bout des FDLR.
Aussi curieux que cela puisse paraître, des rapports indépendants existent attestant que des éléments FDLR rapatriés au Rwanda sont capturés au front combattant à l'intérieur des frontières congolaises. Aussi, pour le M23/RDF, l'heure a sonné pour « convenir d'un cessez-le-feu » avec cette coalition. Un piège que le gouvernement évite dans la mesure où cela équivaudrait à une acceptation du statu quo actuel. Les positions actuellement tenues par le M23/RDF échappent au gouvernement. Ce serait de la haute trahison.
Pour toucher la corde sensible : « Depuis quelques jours, un important mouvement des unités entières des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda, FDLR, est observé sur l'axe qui part de Bibwe, leur quartier général, vers la ville de Goma ». Le M23 sait même que ces FDLR comptent « investir Goma dans les prochaines heures », démontrant qu'ils seraient en parfaite communication avec ces génocidaires.
Et pourtant, il est hasardeux de considérer que les FDLR viendront à Goma où les FARDC qui les traquent campent depuis quelques jours. Une manipulation qui ne relèverait que de la pure gesticulation malveillante. Cette campagne massivement menée pour justifier une entrée par la grande porte de l'armée rwandaise ne peut séduire les observateurs de la sous-région. En fait, le M23/RDF attendait que les FARDC portent le chapeau des tueries massives des Rwandophones à Goma pendant les affrontements pour la prise de cette ville. Ni avant, ni après, ce prétexte de la protection des civils n'a pu marcher.
Ce n'est donc pas en ce moment que les FARDC qui comptent de nombreux Rwandophones tombés sur le champ d'honneur que viendraient la faute. Un coup d'épée dans l'eau. Le M23/RDF ne réussira pas à faire avaler cette couleuvre pour justifier une nouvelle présence des soldats rwandais pour un génocide imaginaire.
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