Crée le 21-12-2012 11H00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le vendredi 21-12-2012 - 15H35 PAR: RADIO OKAPI
Le gouverneur de l'Equateur, Jean-Claude Baende, a demandé pardon à la population et à la classe politique de sa province après les violences causées par les manifestants de son parti politique à Mbandaka. Au cours d'une conférence de presse jeudi 20 décembre dans la capitale provinciale, le gouverneur a affirmé que « lui et ses collègues politiciens ont tous failli à leur mission de travailler pour le bien-être de la population » de cette province.
«Je sollicite également le pardon de tous les acteurs politiques au regard des accusations des uns et des autres, à tort ou à raison. Je crois qu'il est important que nous puissions nous réconcilier, nous regarder en face et repenser notre vie d'acteur politique pour le bien être de la population», a-t-il déclaré.
Des manifestants de l'Alliance des démocrates chrétiens (ADH) de Jean-Claude Baende avaient violemment manifesté dans la ville les samedi 15 et dimanche 16 décembre derniers pour protester contre une motion de défiance introduite contre leur leader à l'Assemblée provinciale.
Deux députés provinciaux, dont une femme, accusés par ces manifestants de vouloir déstabiliser Jean-Claude Baende, avaient été tabassés et grièvement blessés.
Appel à la réconciliation
Le gouverneur de province a appelé toute la population de l'Equateur à la réconciliation, promettant de « mener une lutte sans merci contre l'impunité et le trafic d'influence » et estimant que « avec les disputes, il est difficile de construire une culture de la paix et de l'unité pour le développement et la reconstruction de l'Equateur ».
Jean-Claude Baende a aussi annoncé la prochaine arrivée d'une délégation d'hommes politiques de la province et du pays en vue d'aider à la réconciliation provinciale.
«A plusieurs reprises, j'ai sollicité que tous les acteurs politiques de la province et du niveau national se retrouvent à Mbandaka. Les pourparlers sont déjà en cours et je crois que dans les jours à venir, il y a une forte délégation qui viendra de Kinshasa pour que nous puissions nous pardonner mutuellement», a-t-il affirmé.
Se désignant comme le« père de tout le monde », le gouverneur Baende affirme vouloir « mettre ses enfants de l'Equateur autour d'une table » afin de « laver le linge sale en famille », malgré les offenses qu'il dit avoir lui aussi encaissées durant ces turbulences.
Une destitution jugée illégale
Les députés provinciaux ont voté lundi 17 décembre la destitution du gouverneur Jean-Claude Baende par soixante-dix voix contre deux, l'accusant de mauvaise gestion et d'incompétence.
Les élus de l'Equateur lui reprochent aussi d'avoir fermé à plusieurs reprises l'Assemblée provinciale pour éviter que la motion de déchéance introduite contre lui ne soit examinée.
Le gouverneur est aussi accusé d'entretenir une milice dénommée « les combattants de Jean-Claude Baende ».
La plénière qui a voté la destitution du gouverneur a été perturbée par l'intrusion de policiers qui ont dispersé les députés, les empêchant de poursuivre leur réunion.
Quelques heures après, le porte-parole du gouvernement provincial a démenti la déchéance du gouverneur Baende, jugeant illégal le bureau qui avait initié le vote sur sa déchéance.
Au moment où les députés étaient réunis en plénière, la cour d'appel de Mbandaka prononçait la réhabilitation de l'ancien président de l'Assemblée provinciale, précédemment destitué, remettant ainsi en question la légalité du nouveau bureau de cette institution.
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