Crée le 08-11-2012 10h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le jeudi 08-11-2012 - 10H05 PAR: FORUM DES AS
Le Président américain Barack Obama a été réélu mardi dernier à la satisfaction de nombre d'Africains. Ces derniers l'ont toujours préféré à son concurrent républicain, le millionnaire Mitt Romney. En RDC, ce qu'on attend principalement de Obama II, c'est qu'il fasse suffisamment pression sur le Rwanda, de manière à pousser Kagame à mettre un terme à la rebellion du M23.
De prime abord, ce qu'il faut retenir est qu'en matière de politique étrangère, la perception des deux camps, à savoir les démocrates et les républicains, est presque la même.
Tous prônent la suprématie des Usa. Obama I n'avait cessé d'accomplir ce dessein, mais de manière feutrée. Tandis que les républicains auraient pratiqué la même politique avec un bâton. Donc seul le style diffère.
Et l'Afrique alors ? Le continent noir n'est pas la préoccupation principale. Démocrates comme républicains, ont à l'internationale, d'autres terrains de prédilection. Du reste, lors de la campagne électorale, l'Afrique n'a figuré quasiment dans aucun discours.
C'est pourquoi, Obama I ne s'est pas assez investi en Afrique comme le pensaient naïvement les Africains qui ont dû déchanter. Ils ont compris avec retard que le premier noir à être Président des USA n'est pas un Africain, mais il est bel et bien Américain.
A ce sujet, les prémices de sa politique africaine avaient été données lors de son discours d'Accra au Ghana au début de sa première mandature. Où il demandait aux Africains de se prendre en charge, ce qui veut dire, en d'autres termes, que les Africains devaient cesser avec leur politique de la main tendue vers l'Occident pour mendier alors qu'ils sont immensément riches. Le Président américain en avait aussi appelé à l'avènement des institutions fortes en lieu et place des hommes forts. En somme, une exhortation à plus de démocratie en Afrique. La gestion africaine d'Obama I est restée dans la droite ligne de cette philosophie.
La RDC, confrontée à une énième agression masquée par la rébellion du M23, attend plus que le concert des condamnations verbales auquel se joint aussi Washington. Certes, l'administration Obama a suspendu son aide militaire au Rwanda. Mais, la mesure prise par Obama I pour punir Kigali est jugée disproportionnée par rapport à l'acte commis, il est en deçà des attentes des Congolais.
Raison pour laquelle, les Congolais aimeraient qu'Obama II change fondamentalement sa vision sur le dossier des Grands lacs africains et qu'il prenne des mesures conséquentes en tant que superpuissance dans le sens de la fin de la guerre à l'Est de la Rdc comme il l'a fait dans son engagement à en finir avec la rébellion ougandaise de la LRA de Joseph Koni.
On lui demande également de revisiter cette sorte d'indulgence sans limite de Washington à l'égard du Rwanda. Profitant de cette bienveillance américaine, Kigali s'amuse à déstabiliser de manière cyclique l'Est de la Rdc. Obama II a, à ce titre, l'obligation de se démarquer de Obama I. Les Congolais l'attendent, non sur des discours qu'ils ont suffisamment entendus, mais plutôt sur les actes palpables qui vont conduire à la fin de la guerre.
Lors du passage de la sous-secrétaire d'Etat américaine chargée de l'Afrique à Kinshasa où elle a bouclé sa visite hier, l'administration Obama a soutenu par sa bouche qu'elle va appuyer le Rwanda et la Rdc à travailler pour la paix dans les Grands lacs. Les Usa soutiennent les efforts du Gouvernement congolais dans cette voie et l'intégrité territoriale de la Rdc doit être sauvegardée.
Au-delà de ce langage diplomatique, ce que les Congolais aimeraient entendre, ce sont les pressions qui seraient mises en œuvre contre les soutiens du M23 qui sont l'Ouganda et le Rwanda, tous deux des alliés de Washington dans les Grands lacs. La solution de la crise de l'Est de la Rdc est à ce niveau. Kandolo M.
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