Crée le 13-11-2012 09h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le mardi 13-11-2012 - 14H20 PAR: OBSERVATEUR
Les dernières semaines à Kinshasa ont été marquées, entre autres, par l'organisation des cérémonies de collation de grades académiques. Et dire que selon les dispositions en vigueur au ministère de l'Enseignement supérieur et Universitaire, l'on devait plutôt procéder à l'ouverture l'année académique 2012-2013 à partir du 15 octobre 2012. L'ouverture solennelle de l'année académique 2012-2013 tarde à se concrétiser dans plusieurs établissements où l'on joue encore les prolongations, avec l'organisation des examens de deuxième session et des délibérations.
Au regard de cette situation chaotique, l'on est constate que le calendrier académique est de nouveau loin d'être respecté, comme sous d'autres cieux. A ce propos, il faut toutefois décerner une mention spéciale à certains établissements qui respectent la date solennelle de l'ouverture de l'année académique. C'est le cas notamment de l'Université Protestante au Congo (UPC). Dans cet établissement, la nouvelle année académique a déjà démarré. Les cours y sont dispensés normalement.
Contrairement à ce qui se passe à l'UPC, il y a encore à Kinshasa des établissements de l'ESU qui peinent à terminer l'année académique 2011-2012. Et pourtant, nous sommes déjà au mois de novembre, ce qui veut dire, en d'autres termes, en pleine année académique 2012-2013. Avec ces établissements en retard dans le calendrier, petit à petit, la RDC est en train de cheminer de nouveau vers un désordre dans le calendrier académique de l'ESU. En ce qui concerne le désordre, oui nous le vivons déjà chaque week-end à Kinshasa, avec l'organisation des cérémonies d'auto collation de grades académiques par les étudiants eux-mêmes. Et cela en violation de toutes les dispositions réglementaires et académiques. Pour mémoire, les dispositions en vigueur prévoient l'organisation d' une cérémonie solennelle de collation des grades en première session certes, et non lors de la remise de diplômes aux étudiants ayant satisfait en deuxième session. En d'autres termes, l'organisation de cérémonie d'auto collations de grades par les étudiants relève de l'imposture ou tricherie. Et dire qu'en l'absence des autorités académiques, une telle cérémonie n'a pas de sens, ni de valeur. Sauf bien entendu pour ceux qui y croient et y assistent.
En dépit des appels à la raison de l'autorité, des étudiants ayant satisfait en seconde session s'obstinent, contre vents et marrées, à organiser des cérémonies illégales et bidons de collation de grades académiques. Comme, il est aussi déplorable que certains parents d'étudiants contribuent financièrement à la fête et participent à cette mascarade. Les éducateurs ont un rôle à jouer pour faire changer la donne. Cette pratique combattue par les responsables de l'ESU actuels et antérieurs, a finalement la peau dure. Elle débouche souvent sur des comportements inciviques sur la voie publique gênant la circulation routière, avec à la clef des embouteillages, voire des accidents.
Selon les informations en notre possession, l'actuel ministre de l'Enseignement supérieur et universitaire (ESU) a demandé expressément à l'Hôtel de ville de Kinshasa d'empêcher l'organisation de cérémonies d'auto collation par les étudiants ayant réussi à la deuxième session d'examens. Deo Gracias Kimenya a agi ainsi après que les étudiants de l'Institut Supérieur des Techniques Appliquées (ISTA) aient organisé leur propre cérémonie de collation de grades académiques samedi 10 novembre à Kinshasa. A en croire Radio Okapi, ces étudiants avaient finalement été dispersés par la police. C'était donc une action salutaire pour préserver l'ordre public menacé.
A la faveur de cette actualité, le ministère de l'ESU a rappelé, une fois de plus, l'interdiction d'organiser la cérémonie de collation des grades lors de la remise de diplômes aux étudiants ayant satisfait en deuxième session. Cet appel sera-t-il entendu cette fois-ci ? Rien n'est sûr dans une société congolaise en perte de repères et de valeurs.
Didier Munsala B.
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