Crée le 13-11-2012 09h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le lundi 13-11-2012 - 09H20 PAR: RADIO OKAPI
La Nouvelle société civile du Congo (NSCC) se dit satisfaite de la décision « courageuse » de la Belgique de suspendre sa coopération militaire avec le Rwanda. Ce pays est accusé de soutenir les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23), un groupe armé opérant depuis le mois de mai dernier au Nord-Kivu. Dans un communiqué publié lundi 12 novembre, le coordonnateur national de cette structure, Jonas Tshiombela Kabiena, a demandé à la Belgique d'influencer les autres gouvernements de l'Union européenne et des Nations unies pour des sanctions ciblées et exemplaires contre Kigali.
« C'est une grande décision qui a été prise par le gouvernement belge justifiant que cette aide peut être confondue avec la déstabilisation de notre pays », a déclaré Jonas Tshiombela.
Le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders, a annoncé dimanche 11 novembre que son pays a suspendu sa coopération avec le Rwanda, dans le cadre de la formation des officiers militaires de ce pays. Pourtant lors de sa visite en RDC en août dernier, le diplomate belge avait préconisé des sanctions concertées après que les Etats-Unis avaient suspendu leur aide financière d'une valeur de 200 000 dollars américains en faveur du Rwanda, estimant que «les actions isolées semblent être des effets d'annonce».
Par cette décision, estime Jonas Tshiombela, la Belgique a assumé une responsabilité historique.
« La Belgique devra encourager les autres gouvernements lors de la réunion des ministres de l'Union européenne et du comité des sanctions des Nations unies pour qu'ils prennent des sanctions ciblées et exemplaires pour mettre hors d'Etat de nuire cette déstabilisation de notre pays par le Rwanda en soutenant le M23 », a ajouté le coordonnateur de la Nouvelle société civile du Congo.
Des rapports d'experts des Nations unies accusent le Rwanda et l'Ouganda d'apporter un appui militaire, logistique et politique aux rebelles du M23. Ce que les deux pays nient. L'Ouganda qui préside la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs a même menacé de retirer ses forces de toutes les opérations de maintien de la paix dans lesquelles il est impliqué si les Nations unies ne reviennent pas sur leurs accusations à son encontre.
Paul Kagame, le président rwandais a toujours nié l'implication de son pays dans la situation sécuritaire dans l'Est de la RDC. Dimanche, les chefs religieux du Rwanda ont aussi déclaré qu'ils doutaient de la crédibilité de ces rapports, remettant en cause «l'intégrité de ces experts, la méthodologie employée, et les conclusions de ces rapports basées sur des preuves insuffisantes».
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