Crée le 23-11-2012 10h50 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le vendredi 23-11-2012 - 11H10 PAR: ARTV-NEWS
Coton, préparé pour une récolte mécanisée
"On n'a pas encore atteint la pointe, mais on observe déjà un changement par rapport aux années antérieures. Le rythme est plus encourageant. Avant, on pouvait déposer une caisse et attendre deux à trois jours pour qu'elle se vide du fait des achats. Cette fois-ci, c'est différent ; on dépose la caisse le matin, le soir elle est vide", a révélé Hamadou Noudou, le directeur exécutif de la CNPCC joint par Xinhua à Garoua, siège de cette organisation au Nord du Cameroun.
Une caisse de filature équivaut entre huit et dix tonnes. Pour la saison qui démarre à peine, le prix d'un kilo de coton de premier choix est fixé à 265 francs CFA (0,53 USD) avec une prime d'objectif de 10 francs (0,02 USD) "pour la récolte précoce" comprise entre novembre et décembre. Une rémunération en hausse par rapport aux 200 francs (0,4 USD) de la saison 2010-2011.
Les prévisions de production de la nouvelle saison initialement portées à 250.000 tonnes ont été ramenées à 227.000 tonnes suite à de graves inondations survenues entre août et septembre dans le Nord, affectant quelque 12.000 hectares des superficies exploitées sur un total d'environ 207.000, selon les estimations provisoires récemment communiquées à Xinhua par Hamadou Nouhou.
Cette catastrophe a cependant eu, selon lui, un impact limité sur le moral des producteurs de la part de qui il est fait état d' une remobilisation pour cette culture après la crise de 2006-2007 due à la chute des cours mondiaux, "qui avait découragé les gens ( planteurs, estimés à 260.000 dans les trois régions septentrionales camerounaises : Nord, Extrême-Nord et Adamaoua, NDLR)".
"On pressent qu'il y a une prise de conscience, peut-être en relation avec les prix, peut-être avec la production. En tout cas, on voit qu'il y a quelque chose qui a boosté les gens", dit Nouhou qui se réjouit des rendements plus satisfaisants procurés par les nouvelles variétés de coton adoptées par les producteurs.
Sur la base d'un contrat, les producteurs de coton camerounais vendent exclusivement pour le circuit formel (concurrencé par la contrebande en direction du Nigeria voisin) par le biais de la CNPCC leurs productions à la Société de développement du coton ( SODECOTON, étatique), en contrepartie de l'assistance technique fournie par cette entreprise également basée à Garoua.
En 2010-2011, cette entreprise se félicitait déjà de ce que " les superficies semées en coton se sont accrues de 12%, le rendement moyen en coton graine de 32% et la production de 47%". Pour les premières ventes ou achats en cours, une première évaluation portant sur l'ensemble de la zone cotonnière est attendue début décembre, a affirmé à Xinhua le directeur exécutif de la CNPCC.
Si les prévisions se confirment, la production de la saison sera malgré tout la meilleure des cinq dernières années. Pour la saison précédente 2011-2012, les statistiques officielles s' établissaient à 185.000 tonnes. Derrière le Burkina Faso et le Mali, le Cameroun est connu comme étant le troisième plus grand producteur d'Afrique francophone.
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