Crée le 05-11-2012 11h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le lundi 05-11-2012 - 11H55 PAR: ARTV-NEWS
Déjà présente en Afrique centrale par un bureau permanent en République démocratique du Congo (RDC), Greenpeace annonce une présence régulière au Cameroun dès janvier 2013 pour mieux porter son attention sur ce qui apparaît à ses yeux comme un accaparement des terres par des agro-industries, parfois en violation des lois du pays et sans préoccupation de protection de l'environnement.
Membre de la délégation en visite en ce moment à Yaoundé, Irène Wabiwa, chargée de campagne forêts au bureau de l'Ong à Kinshasa, fera également partie de la future mission.
Avec ses collègues, cette militante environnementale espère un arrêt du projet Herakles qui s'est implanté dans une zone écologique sensible du Sud-Ouest camerounais, sans autorisation officielle.
Repris à Sithe Global Sustainable Oils Cameroon (SGSOC), une autre société américaine qui avait signé en 2009 avec l'ex- ministre de l'Economie, de la Planification et de l'Aménagement du territoire Louis Paul Motaze une convention pour défricher près de 70.000 hectares, ce projet de production d'huile de palme avait déjà été dénoncé, entre autres, par le Fonds mondial pour la nature (WWF).
D'après l'organisation Conservation International, cette concession située au coeur d'une région connue sous le nom de Forêt guinéenne de l'Ouest africain constitue l'une des 25 zones les plus importantes au monde en termes de biodiversité.
Herakles se défend d'y créer des plantations dans les zones de forêts primaires et les forêts à haute valeur de conservation.
Mais, rétorque Greenpeace, des images satellite indiquent clairement que plus de 70% de la zone concédée possèdent une densité de couverture forestière comparable à celle du parc national de Korup, qui borde cette zone.
En février 2012, le Centre pour l'environnement et le développement (CED), une ONG camerounaise, avait publié un rapport remettant en cause la légalité de la convention signée en 2009 par SGSOC.
Car, les dispositions réglementaires imposent un décret présidentiel pour l'allocation d'une concession supérieure à 50 hectares, une exigence à laquelle le projet Herakles ne s'est toujours pas conformé.
Filiale de la compagnie Herakles Capital Corp., cette entreprise qui poursuit sereinement ses activités avec la mise en place de larges étendues de pépinières d'huile de palme a ignoré une décision d'un tribunal du Sud-Ouest qui l'enjoignait de surseoir à toute activité de développement de leur plantation, suite à une plainte de riverains.
Greenpeace identifie six autres projets de palmier à huile dans le pays, une partie du Bassin du Congo, deuxième écosystème forestier du monde après l'Amazonie, dont elle affirme défendre la protection.
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