Crée le 10-10-2012 10h30 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le mercredi 10-10-2012 -11H25 PAR :RADIO OKAPI
"Le M23 salue la déclaration du président français François Hollande affirmant qu'il n'y a pas de démocratie, ni de droits de l'homme et que l'opposition est marginalisée", a déclaré à l'AFP le lieutenant-colonel Vianney Kazarama, porte-parole du groupe actif depuis mai dans la province du Nord-Kivu.
"La communauté internationale commence à reconnaître et à découvrir les vraies réalités de notre pays. C'est parmi les causes de notre lutte armée", a-t-il ajouté.
Mardi, lors d'une conférence de presse commune à Paris avec le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, le président Hollande a déclaré que la situation en RDC est "tout à fait inacceptable sur le plan des droits, de la démocratie, et de la reconnaissance de l'opposition".
M. Hollande s'est aussi dit préoccupé par "l'agression" de la RDC "venant de l'extérieur, sur ses frontières, et notamment au Kivu". Il s'est prononcé pour la protection des frontières du pays, alors qu'une "force neutre" doit être déployée d'ici décembre pour combattre les groupes "négatifs".
Le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende, avait déclaré à l'AFP que si le bilan du président français concernait la situation dans l'est en proie à un regain d'instablité, "nous sommes tout à fait d'accord: la situation des droits de l'homme est tout à fait inacceptable".
Mais si cette déclaration concerne tout le pays, "c'est une évaluation qui ne correspond à aucune réalité. (...) Je voudrais d'abord insister sur le fait que c'est au peuple congolais d'accepter ou ne pas accepter une situation au Congo", a-t-il souligné.
Le M23 est essentiellement composé d'ex-rebelles intégrés dans l'armée en 2009, et qui sont accusés par l'ONU d'être soutenus par le Rwanda voisin -qui dément toutes les accusations. Les combats, qui connaissent une relative accalmie depuis début août, ont fait plus de 300.000 déplacés.
L'ONU et plusieurs ONG accusent le M23 de graves exactions. Début septembre, Human Rights Watch a accusé les rebelles d'être "responsables de crimes de guerre commis à grande échelle, y compris des exécutions sommaires, des viols et des recrutements de force". Le M23 avait rejeté "en bloc ces allégations".
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