Crée le 09-10-2012 07h30 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le mardi 09-10-2012 -15H05 PAR : OBSERVATEUR
Après 9 ans passés, comme administrateur délégué à la tête de la Brasserie et Limonaderie (BRALIMA) et à la Bouteillerie de Kinshasa (BOUKIN) – extension du groupe Heineken- Hans Van Mameren vient de céder son fauteuil à Alexey Chernyaev. Un mandat qui aura été couronné des succès éloquents, comme mentionné sur des calicots sur lesquels on pouvait lire « Hans Van Mameren, vos réalisations parlent ».
Surnommé Papa Espoir par ses collaborateurs, il aura fait montre de qualités suivantes au cours de son exercice: la force, la patience, la vision et le courage, tel que l'a témoigné Ben Afrifra, Directeur de marketing à la Bralima, ci-devant, son compagnon de lutte de longue date au sein du groupe Heineken.
La cérémonie de passation du pouvoir entre le partant à la retraite et son successeur a eu lieu le jeudi 4 octobre dans la concession de la Bralima, en présence du personnel de deux entreprises qu'il a eues à diriger. L'événement a fait l'objet d'une solennité marquée par les sentiments de joie et de tristesse, comme c'est courant en pareille circonstance.
Sentiments exprimés par les différents orateurs qui se sont succédé à la tribune parmi lesquels la directrice coorporate affairs, Chantal Mabunda, le président de la délégation syndicale, la directrice des relations humaines, Yvonne Tshilem, et de Kitambala Gratien de la structure « we love beer », un corps composé d'ambassadeurs de la bière.
Des allocutions prononcées par ceux-ci, à l'endroit du partant, nous avons enregistré des propos tels que : « nous vous remercions pour les grands travaux réalisés chez nous. Il y a encore à faire, mais vous avez tracé le chemin. Merci pour l'espoir parce que malgré le tumulte économique, vous n'avez pas dégraissé le personnel. Et comme devant chaque grand homme il y a une grande dame, nous saisissons cette opportunité pour féliciter votre conjointe Mme Mameren, pour les sages conseils qu'elle vous prodiguait. Les Congolais comme employés sont plein d'entrain, à condition de leur assurer un bien-être social ». Cet élan s'est poursuivi avec des termes comme « c'est grâce à votre force, votre courage, votre patience et votre vision que la Brasserie de Kisangani (Province Orientale) a pu être sauvée de la fermeture, de même que pour celle de Mbandaka (Province de l'Equateur). Vous n'avez pas hésité à mettre au service du marketing un budget conséquent. Votre idéal a toujours été de voir la Bralima demeurer le leader du secteur Brassicole en RDC, tandis que votre vision a conduit à la modernisation de l'usine de Lubumbashi et à la création du même type à Maluku. Au cours de votre exercice, vous avez su entretenir d'excellentes relations avec les entreprises tant publiques que privées… »
Hans Van Mameren élevé au rang de « maréchal » et de « grand guerrier »
Cette première partie de la cérémonie a par la suite donné libre cours aux rites intronisant Hans Van Mameren, jusque là général, au rang de Maréchal et de Grand guerrier. Une pratique qui fait la particularité de la Bralima, en pareil circonstance. Intronisation présidée par le Conseil Exécutif (CONEX), en assimilant les pratiques militaires, fanfare à l'appui, et les coutumes ancestrales. Le volet militaire s'agissant de la scène, s'est fait sous les ordres du commandant Dieudonné Bulldozer au cours duquel Mameren a paradé en tenue militaire avant qu'il ne soit revêtu des symboles de maréchal dont une bandoulière sur les épaules, un chapeau, un badge, une épée, dont on a dit qu'elle provenait du Mayumbe dans le Bas-Congo et qu'elle datait de l'époque coloniale.
L'autre volet a consisté à l'introniser en un grand guerrier qui prend une retraite méritée. Ledit volet s'est traduit par une autre scène qui s'est déroulée sous le rythme du ballet Pende au cours de laquelle Hans a été revêtu d'un pagne Kuba, d'une ceinture traditionnelle, tandis que les autres symboles étaient composés d'une canne sculptée en os de buffle, d'une chaise longue sculptée en bois Kambala de la tribu Tshokwe, et d'une pipe. Chaise longue sur laquelle il s'est assis séance tenante, en sirotant un verre de bière Primus. Sa femme a aussi bénéficié du même type de chaise qu'elle a également occupée après qu'elle lui soit remise un collier ancestral.
La manifestation s'est poursuivie avec la série des témoignages projetés sur un écran géant. Les intervenants ont mis un accent particulier sur le sens managérial de Hans, grâce auquel la Bralima s'est imposée à Lubumbashi, lieu considéré comme fief de la Brassimba et qu'il a été conclu des accords de partenariat avec les grandes stars de la musique congolaise moderne. Sa lutte a conduit à la consolidation du leadership de la Bralima en RDC. Des témoignages au bout desquels on lui a souhaité un excellent repos tout en espérant le revoir lors de l'organisation du 90ème anniversaire de la Bralima.
Dans les lots de cadeaux qui lui ont été remis, il figurait entre autre des objets d'art dont des portraits à lui, des chèques valant 5000$. Chèques qu'il a remis à son tour, sur place, à une Ong composée essentiellement des épouses, des cadres et agents de la Bralima et qui a pour objectif la réhabilitation des écoles. Celle-ci a déjà à son actif, dans ce cadre, 10 écoles réhabilitées.
La passation du pouvoir
Avant de passer le levier de commande à son successeur, Hans a remercié, ceux qui sont devenus ses anciens collaborateurs en ces termes : « quel honneur d'être surgradé général hollandais et congolais. On aura été brillant et tout ce que vous voulez, mais tant qu'on n'a pas été entouré d'une communauté capable, toute action serait d'office vouée à l'échec. Tous les combats livrés ont été gagnés avec votre concours à tous. Avec votre apport, nous avons construit des usines ultramodernes. C'est avec la même complicité que nous avons épargné notre entreprise lors de trouble des années 2005-2006… ». Dans ce même ordre d'idées, il a indiqué que la structure Lona obuka a pu se consolider et elle a aujourd'hui une encaisse de l'ordre de 5 000 000 $ destinés à l'assistance sociale des membres participants. C'est avantageux pour tout le personnel, a-t-il signifié.
Parlant de son successeur, il a dit que la hiérarchie a trouvé quelqu'un de valable pour le remplacer. C'est un monsieur qui a de l'expertise dans la gestion de l'entreprise. Il a de l'expérience pour avoir déjà affronté des chalenges. Il a fait 10 ans de carrière à la Heineken, a-t-il indiqué. Pour clore son propos, il a remis à tout un chacun, un cadeau de 10 casiers pour le personnel engagé, et 5 pour les journaliers.
Le nouveau A.D. a eu aussi droit à un rite d'intronisation. Pour se faire, il lui a été remis comme symbole de commandement, une ceinture Kuba, un masque, une lance, un bouclier et l'étendard, un drapeau datant de 1992 sur lequel il est mentionné Primus toujours leader. Drapeau qu'il a réceptionné de son prédécesseur en position agenouillée. C'est tout un symbole. « J'ai besoin de votre aide à tous pour que la Bralima soit toujours leader ». Tels ont été les brefs propos du successeur, Alexey à l'assistance.
Retenez que la cérémonie a été agrémentée par Jossard Nyoka Longo et son groupe Zaïko Langa-Langa dont le rythme envoutant a fait danser tout le monde au pas de « Mokongo ya Nkoba ». Point n'est besoin de dire que la bouffe et la bière ont été également présentes à cette cérémonie.
Comme quoi au revoir Hans Van Mameren et bienvenu Alexey Chernyaev.
Maurice Bakeba.
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