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| ATTAQUE A L'ARME LOURDE A 30 KM DE GOMA - Sake: l'ombre du Rwanda et de l'Ouganda Oct 30th 2012, 12:31 Crée le 30-10-2012 13h20 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le mardi 30-10-2012 - 13H25 PAR: FORUM DES AS
La cité de Sake au Nord-Kivu, à 30km de la forteresse de Goma a passé des moments difficiles dimanche dernier. C'est à l'armement lourd que Sake a été attaqué. Les grondements de tonnerre ont été entendus jusqu'à Goma d'où les Fardc ont mis chars et blindés en mouvement, direction: Sake. Qui a attaqué ? Mystère !
Alors que tous les regards étaient tournés vers le M23 qui n'a cessé de menacer de marcher sur Goma, les rebelles ont formellement démenti cette attaque et ils ont mis leur main au feu. A juste titre. Car l'armada sophistiquée utilisée par les assaillants à Sake n'a rien à voir avec les armes légères du M23 et ne laisse donc planer aucun doute sur l'identité des assaillants.
C'est du lourd que ne détiennent que deux armées notamment celle de l'Ouganda et du Rwanda. Mais en tout cas pas les groupes armés comme les FDLR et la kyrielle de Maï-Maï. Autre indice qui fait réfléchir, c'est la proximité de la frontière rwandaise qui laisse croire qu'il s'agit bel et bien d'une opération militaire de l'armée rwandaise à Sake au compte du M23 comme c'était le cas lors de la prise de toutes les autres places fortes comme Bunangana et Rutshuru. En plus, Sake a la particularité de se trouver à un jet de pierres de Goma, ville toujours convoitée par le Rwanda depuis la nuit des temps.
Après cette attaque de Sake, on se rend amèrement compte que les Congolais s'étaient laissé leurrer par une trêve factice décrétée unilatéralement par le M23. Au même moment quelqu'un qui n'est pas encore identifié reprend les hostilités et frappe aux encablures de Goma avec un armement lourd. Ce qui est un message que c'est bel et bien cette métropole qui est visée.
Cette attaque intervient après que Kigali et Kampala ont une nouvelle fois été mis en cause dans un autre rapport des experts de l'Onu. Apparemment ce rapport n'a pas de retombées positives vu que les agresseurs ont continué sans désemparer la mise en œuvre de leur plan de la balkanisation. Cette opération militaire à 30 km de Goma doit interpeller la Communauté internationale afin de l'amener à prendre des mesures coercitives pour mettre fin à la guerre dans l'Est.
A travers les deux provinces du Nord et Sud Kivu, la stratégie actuelle du Rwanda est d'utiliser des groupes armés congolais et des Hutu des Fdlr pour semer la terreur noire dans la population par des assassinats ciblés au niveau des élites ou des enlèvements de ceux qui anticipent sur la balkanisation. C'est ce plan de terreur qui semble avoir été mis en pratique à Bukavu, avec la tentative d'assassinat du docteur Mukwege de l'hôpital de Panzi dont la sentinelle a froidement été abattue.
Mukwege qui a brillé dans la prise en charge des femmes violées n'avait pas la langue dans sa poche quant à l'occupation et la balkanisation. Il allait le payer de son sang et l'a échappé belle.
Très affecté psychologiquement par ce drame qu'il a vécu, le gynécologue est en partance pour la Belgique par Bujumbura. L'agresseur a réussi à faire paniquer ce cerveau et le faire fuir le pays puisqu'il était gêné par son sacerdoce au profit de la femme violée. Violée par qui ? Par le Rwanda via le Rcd-Goma d'abord, ensuite le CND-Nkunda et enfin le M23 ou Armée révolutionnaire du Congo. A ce sujet, Mukwege laisse un vide au Kivu, c'est ce qui était visé par cette tentative de meurtre. Ils ont réussi. Ce n'est pas au coin de chaque rue qu'on peut rencontrer des personnes avec un tel engagement pour la femme victime des sévices sexuels de la part des groupes armés.
A 400km de là, à Butembo dans le Nord-Kivu, trois prêtres de ce diocèse ont été pris en otage par des hommes qui n'ont laissé aucune trace. Trois prêtres, donc trois ecclésiastiques enlevés, c'est nouveau au pays. Ce n'est pas dans la culture des Congolais. L'enlèvement, à fortiori celui des prêtres pour qui la population à 80% catholiques considère à juste titre que ce sont des représentants de Saint Pierre. Ici également les victimes qui sont visées sont dans la catégorie des élites, de celles qui comme le Dr Mukwege dérange quand elles se servent des tribunes pour réveiller la population contre la balkanisation déjà en marche dans le territoire de Ruthsuru. C'est à travers des sermons que les prêtres sensibilisent la population à travers leurs fidèles. Ce qui n'est pas vu d'un bon œil par l'occupant qui utilise à sa guise tous les groupes armés distributeurs de la mort.
Jusqu'où les Congolais resteront-ils résignés devant toutes ces actions commises par procuration par leurs compatriotes qui sont au service de l'ennemi ? A cette question, seul un sursaut national s'impose pour se mettre debout et agir. |  |
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