Crée le 31-08-2012- 02h20 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le vendredi 31-08-2012 - 06h15 PAR :FORUM DES AS
Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont repris Bushendo, localité du territoire de Rutshuru, dans la province du Nord Kivu, entre les mains des mutins du Mouvement du 23 Mars (M 23), le 25 août courant, au terme des combats violents avec ce groupe rebelle.
En patrouille d'évaluation de la situation sécuritaire vers Mayi ya Moto, situé à 35 kilomètres au Nord-ouest de Kiwanja, les FARDC ont réussi à repousser l'attaque meurtrière des combattants M 23 à Bushendo, à plus ou moins 8 kilomètres au Sud de la localité de Rwindi. Les forces gouvernementales ont aussitôt occupé la région et déployé leurs troupes à un kilomètres au Nord de la localité reconquise, afin d'en contrôler et d'en interdire toute présence des éléments du M 23, a-t-on confirmé hier mercredi 29 août au cours du point de presse hebdomadaire des Nations unies.
La reprise de la localité de Bushendo reste le seul fait marquant enregistré sur le terrain des opérations militaires où les forces loyalistes sont aux prises avec les combattants du M 23. Comme souligne le porte-parole militaire de la Mission de l'organisation des Nations Unies pour la stabilisation du Congo (Monusco), Félix Prosper Basse, pour le moment il y a le statu quo qui est observé sur le front militaire. Mais il a été seulement rompu la semaine dernière par l'attaque du M 23 sur les FARDC. Les lignes n'ont pas vraiment bougé par rapport aux positions occupées par les FARDC et les mutins du M 23.
Selon le lieutenant-colonel Félix Prosper Basse, à Bushendo, les FARDC ont infligé des pertes importantes aux combattants du M 23. Un lourd bilan qui fait état de 12 éléments rebelles tués et 11 autres blessés, contre 1 militaire tué et 3 blessés du côté de l'armée régulière.
Malgré cette accalmie relative, il y a eu tout de même des combats le 20 août courant, qui ont opposé environ 70 éléments du M 23 aux militaires FARDC dans la localité de Bilimambili, située à deux kilomètres au Sud de Katale. Au cours de ces affrontements, cinq combattants du M 23 ont trouvé la mort, contre un du côté des forces gouvernementales. Un colonel du M 23 a été grièvement blessé et un des éléments arrêté.
Le M 23 face à l'hostilité de la population
Decidemment les populations sous les zones contrôlées par ce mouvement rebelle ont du mal à accepter la présence de ces nouveaux conquérants. Non seulement elles leur sont hostiles, le font savoir parfois au prix de leur vie.
C'est ainsi qu'il faut comprendre l'arrestation le 20 août courant du chef du Kako par les membres du M 23, pour son opposition à la perception illégale des taxes et des denrées alimentaires auprès des populations locales, instaurées pour leur approvisionnement.
Le chef du village était détenu à Rubare et pour sa relaxation, les mutins ont demandé une rançon de 100 dollars americains. Sans toutefois préciser si cette exigence a été honorée, le porte-parole militaire de la Monusco a indiqué que, le captif a finalement été libéré deux jours après.
D'autres faits attestant l'hostilité contre cette rebellion, un civil a été abattu le 23 août courant et un autre blessé par six éléments du M 23 à Rutsiro, localité située à 20 kilomètres au Nord-est de Ntamugenga, dans le territoire de Rutshuru. Les deux victimes ont fait les frais de leur refus de donner de l'argent à leurs bourreaux.
Pour s'attirer davantage de l'antipathie, le même jour, des mutins du M 23 ont contraint des habitants de Kiwanja et Rubare, deux localités situées à plus ou moins 65 kilomètres au Nord de Goma, aux travaux forcés et à la contruction de nouveaux cantonnements pour les troupes rebelles.
Pas plus tard que le lundi dernier, un autre groupe armé, Maï Maï Nyatura, s'est illustré par des actes repréhensifs. Des combattants de groupe rebelle ont kidnappé le chef du groupement Muho et le commandant de la Police nationale congolaise (PNC) du groupement Kibati, situés respectivement à 30 et 20 kilomètres au Sud de Masisi. Ils les ont transférés par la suite dans la localité de Katoyi, située à 22 kilomètres au Sud-ouest de Masisi.
A la dernière nouvelle, le chef du groupement de Muho a été relaxé, contrairement au commandant du groupement de Kibati qui resté encore détenu.
Par ailleurs, a-t-on indiqué, le poste opérationnel des forces de la Monusco de Ngungu a assuré le 27 août courant la protection d'environ 1500 déplacés de cette localité, de Bulengero et de Murambi, suite à l'attaque menée par une coalition du M 23/Rahiya Mutomboki contre le poste FARC de Ngungu, au cours de laquelle 4 militaires et 1 civil ont été blessés.
Dans la province du Sud Kivu, en dépit de la suspension de l'opération conjointe Amani Kamilifu (La paix renforcée), les forces onusiennes continuent de mener des patrouilles intensives à partir de trois postes conjoints de commandement de Bunyakiri, Walungu et Mwenga, ainsi que d'autres postes opérationnels établis à travers la province.
Le capitaine déserteur Kamanzi aux arrêts à Bukavu
Toujours au Nord Kivu, trois élémennts Maï Maï Rahiya Mutomboki ont été tués et un déserteur FARDC blessé le 20 août courant, au cours de l'embuscade tendue par les Maï Maï Rahiya Mutomboki aux militaires de l'armée regulière dans la région de Maibano, au Sud-est de Bunyakiri.
A la suite de cette embuscade, les troupes gouvernementales ont arrêté le capitaine déserteur Kamanzi, qui a été aussitôt transféré dans le chef-lieu de la province du Sud Kivu, Bukavu, pour d'investigations.
Alors que le 25 août courant, 11 personnes ont été tuées, 3 autres kidnappées durant des affrontements sanglants entre les FARDC et les Rahiya Mutomboki à Kalehe, à 65 kilomètres au Nord de Bukavu.
Dovin Ntelolo Diasonga
0 comments:
Post a Comment