Crée le 31-08-2012- 02h20 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le vendredi 31-08-2012 - 06h10 PAR :RADIO OKAPI
Au cours de son audition par le Comité des sanctions du Conseil de sécurité, le ministre congolais des Affaires étrangères, Raymond Tshibanda a réclamé des sanctions contre le Rwanda, accusé de soutenir la rébellion du Mouvement du 23 mars (M23). « Notre conviction est qu'une action décisive du Conseil de sécurité est un complément indispensable au dialogue et à l'action diplomatique si on veut obtenir un changement de comportement du Rwanda », a-t-il déclaré. Son homologue du Rwanda a été entendue le même jour. Une annexe du rapport annuel du Comité des sanctions de l'ONU sur la République démocratique du Congo, publié en juillet dernier, accuse les forces armées rwandaises de « fournir du matériel militaire, des armes, des munitions et des fournitures diverses aux rebelles du M23 ».
Pendant son audition, la ministre rwandaise des Affaires étrangères, Louise Mushikiwabo, a accusé Steve Hege, le chef des experts des Nations unies qui ont rédigé ce rapport, de « mener une vendetta » contre son pays.
Un conseiller du président rwandais, Paul Kagame, qui a présenté la réponse du Rwanda face aux accusations des experts des Nations unies, a notamment affirmé que le camp militaire pointé par ces experts, et censé abriter des rebelles du M23 près de l'aéroport de Kigali, n'est pas adapté à des entraînements et que les munitions trouvées dans l'arsenal du M23 ne sont pas du même type que celles utilisées par l'armée rwandaise.
Les deux ministres ont été entendus séparément et à huis clos.
Plusieurs sources affirment que la réponse du Rwanda n'aurait pas convaincu la plupart de diplomates présents dans la salle.
Les membres du Conseil de sécurité soutiennent les conclusions des experts et demandent au Rwanda de cesser tout soutien aux rebelles du M23 et respecter la souveraineté de la RDC.
C'est en juin dernier que le gouvernement congolais a saisi le Conseil de sécurité des Nations unies pour dénoncer l'implication de Kigali dans l'instabilité au Nord-Kivu.
Dans une correspondance datée du 14 juin, Raymond Tshibanda, a demandé à cet organe des Nations unies de «rappeler le Rwanda à ses obligations internationales et exiger le retrait immédiat et sans conditions de ses forces armées qui se dissimuleraient dans les rangs de la rébellion».
Plusieurs pays ont suspendu leur aide au Rwanda à la suite des accusations de soutien de Kigali au M23.
Les Etats-Unis ont annoncé, début août, la suspension de leur aide de 200 000 dollars américains.
L'Allemagne, les Pays-Bas et la Suède leur ont emboîté le pas, annonçant à leur tour la suspension de leurs aides au Rwanda.
En visite en RDC, le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders, a déclaré, jeudi 23 août, que si des sanctions doivent être prises contre le Rwanda, elles devraient être consécutives à des concertations au niveau de l'Union européenne ou des Nations unies.
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