Crée le 23-07-2012-11h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le lundi 23-07-2012 - 11h35 PAR : ARTV-NEWS
Le phénomène «branchement» ou «suivi» se porte bien voire mieux dans les milieux universitaires de la RD-Congo, particulièrement à Kinshasa. Ajouté à celui-ci son célèbre frangin qui n'est autre que ''les points sexuellement transmissibles''. Les étudiants qui, en principe, devraient défendre leur diplôme en prouvant de quoi ils sont capables lors des examens, excellent plutôt dans la voie de la facilité, en choisissant délibérément de corrompre les professeurs, chefs des travaux, assistants, etc. pour avoir des points indus.
Ce phénomène, indiquent des sources proches de ces milieux, est en vogue particulièrement en période des examens (sessions). Au lieu de bien préparer les épreuves, les étudiants, ''organisés'', prévoient à la place, une grosse enveloppe réservée aux différentes personnalités académiques pour bénéficier de leur faveur. Des travaux pratiques, apprend-on, ne se font plus. Il suffit d'apprêter une enveloppe à remettre au ''prof.'' Et l'affaire est réglée.
Et à nos sources de soutenir que si ce système tient toujours, c'est tout simplement parce que les enseignants y trouvent leur compte, le salaire de l'Etat ne leur permettant plus de joindre les deux bouts du mois. Quels produits lance-t-on sur le marché ? La réponse à cette question est beaucoup plus inquiétante dans la mesure où l'Etat n'a pas encore trouvé des moyens efficaces pour mettre fin à ce système qui hypothèque dangereusement l'avenir de la Res publica. La preuve, les produits que différentes Universités larguent sur les marchés d'emplois sont nuls, scientifiquement parlant, la corruption ayant été le facteur déterminant de leur passage des classes. Selon quelques analystes, c'est cette ''nullité'' qui serait la cause principale du chômage qui ne cesse d'augmenter du jour au lendemain. Non seulement parce que ces soi-disant diplômés sont incapables de réussir un test d'embauche, du moins la plupart d'entre eux, mais également parce qu'ils ne peuvent pas créer leur propre emploi.
Que faire ? Que faire pour venir à bout de ce désastreux phénomène ? Votre journal a approché quelques étudiants pour avoir leurs opinions. Pour Ismaël Mazaza, étudiant en première licence au département des sciences de l'information et de la communication à l'Université Pédagogique Nationale, ''l'Etat doit mettre à la disposition des enseignants un salaire consistant pour leur permettre de travailler tout en étant incorruptibles''. Et de poursuivre : '' en ce qui concerne les étudiants, je dirai, vu que la jeunesse assurera la direction du pays dans les jours à venir, ces derniers sont appelés à prendre leurs responsabilités dès aujourd'hui pour que l'avenir de la République Démocratique du Congo ne soit pas un chaos généralisé. Pour sa part, Bénédicte Vumi, étudiante à la faculté des lettres et sciences humaines, pense que les premiers coupables dans cette affaire ce sont les professeurs. Car, si ces derniers refusent les différentes offres des étudiants et étudiantes, la corruption va assurément disparaître.
Ils doivent faire preuve des responsabilités pour bouter dehors la corruption dans le pays. A quoi bon avoir des points immérités ? S'est-elle interrogée. ''Moi, je pense que ce sont les corps académiques qui sont des vrais responsables en ce qui concerne le branchement dans les milieux universitaires. C'est vraiment absurde de voir que les professeurs se laissent corrompre avec des petites sommes d'argent, comme par exemple 5.000, 7.000, 10.000, 15.000, etc.'', a-t-elle conclu. De ce qui précède, il y a lieu de mettre dos-à-dos les deux camps. Car, selon la loi, les corrupteurs tout comme les corrompus sont blâmables. Un débat sérieux, dépassionnés, devra être mené au sein de la société congolaise afin que ce phénomène de la honte, avec sa cohorte de maux, puisse complètement disparaître et laisser place à l'excellence. Sinon, la médiocrité s'invitera du sommet à la base de la pyramide. Et, dans ces conditions, l'édifice va tout simplement s'affaisser.
JC Nyangu
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