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| Guerre de l'Est : Le problème c'est Kagame Jul 16th 2012, 20:57 Crée le 16-07-2012-13h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le lundi 16-07-2012 - 22h05 PAR : L'OBSERVATEUR
 Depuis le déclenchement des hostilités dans l'Est de la RDC par ceux que nous appelons proprement les mutins de M23, tout semble indiquer que la RDC se retrouve seule tandis que le Rwanda qui est le concepteur de ces troubles est subtilement épargné des sanctions dues à la hauteur de son acte. Nous en voulons pour preuve les déclarations de condamnation verbale faite à l'ONU par certaines grandes puissances mondiales. Là-bas on se contente de dénoncer le soutien de Kigali à la bande de Makenga Sultani sans aller au fond de la question. Aucune solution concrète n'est votée dans le sens de sanctionner ce pays pour son rôle néfaste et de mettre définitivement fin à cette guerre ignoble. Les Congolais n'ont pas besoin de condamnation complaisante. Ils veulent des actions concrètes.
Une autre épreuve est cette déclaration rendue publique par les Etats membres de la Conférence internationale sur les Grands Lacs (CIRGL) à l'issue de leur dernière session tenue à Addis-Abeba en Ethiopie, le 11 juillet courant. Le point 1 du communiqué final dit ceci : « Les Etats membres de la CIRGL ont fortement condamné les actions de M23 ainsi que celles des autres forces négatives opérant contre les efforts déployés par le gouvernement de la RDC pour la restauration de la paix et de la sécurité dans la province du Nord-Kivu. Ils ont fortement condamné les activités des FDLR et en appellent à une action militaire immédiate pour éradiquer cette menace ». Tandis qu'au point 2, il est décidé ce qui suit : « La CIRGL est appelée à travailler avec l'Union africaine (UA) et les Nations unies en vue d'établir immédiatement une Force internationale neutre pour éradiquer le M23, les FDLR, ainsi que toutes les autres forces négatives opérant dans la partie Est de la RDC et pour assurer le contrôle et la sécurisation des zones frontalières. Aucun appui ne devrait leur être accordé pour déstabiliser la région et plus particulièrement l'Est de la RDC ».
Si on lit de manière distraite ce communiqué qu'on risque de tomber dans le piège de ses signataires en, applaudissant de deux mains croyant que les pays de la sous-région membres de la CIRGL apportent leur soutien à la RDC. Tel n'est pas le cas. Car pour de pareilles situations il faut avoir le courage de déterminer les causes immédiates ou lointaines du conflit et les protagonistes en face. Mis dans le cas d'espèce les pays de la sous-région se trompent superbement de cible en ignorant de citer volontairement le pays de Kagame. Or, si on ne s'attaque pas aux motifs réels du conflit le reste n'est que diversion. Pour ce qui se passe dans l'Est de la RDC, aussi longtemps que Paul Kagame présidera aux destinées du Rwanda et qu'il continue à vivre dans la psychose d'un règlement de compte de la part des Hutus qu'il voue à la haine, il créera toujours des troubles dans les régions frontalières entre la RDC et son pays. Il faut qu'il y ait des dirigeants courageux pour le dissuader de sa folie meurtrière et lui imposer la voie de la paix. Tant qu'on n'en arrivera pas là l'homme « fort » de Kigali constituera toujours un problème pour son grand pays voisin.
Malheureusement pour les Congolais, les grandes puissances occidentales considèrent Kagame et son groupe comme la prunelle de leurs yeux. La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton ne s'est pas offusquée de le dire le plus officiellement du monde. Face à ce scénario qui ressemble fort au conflit israélo-palestinien la RDC n'a que des larmes aux yeux pour pleurer. Il est donc grand temps que les Congolais comprennent qu'ils sont seuls pour ne pas se laisser endormir par des déclarations de soi-disant partenaires qui ne constituent en fait que de la diversion.
Alors que faut-il concrètement faire ? Négocier ? S'engager dans la voie des armes ? Capituler ? Non surtout pas cette dernière alternative. La guerre ? Mais avec quelle armée et quels hommes de troupe ? Monter une armée forte et vraiment républicaine prendra beaucoup de temps. Entretemps l'ennemi risque de réaliser son plan de domination culturelle et territoriale. Reste la négociation. Mais avec qui exactement ? Les dernières guerres prouvent que la RDC n'a jusque-là négocié qu'avec des porte-mallettes, des figurants. Cette fois–ci comme nous l'imposent les grands de ce monde terrestre temporel – la RDC doit exiger de parler face à face avec Kagame non pas en qualité de président du Rwanda, mais comme individu appartenant au groupe ethnique tutsi dont certains membres vivent tranquillement en RDC et vaquent librement à leurs occupations. Ils sont nombreux dans tout le pays. Kagame sera alors obligé de dire ce qu'il reproche aux Congolais et ce qu'il attend d'eux. Si cette approche échoue, Dieu seul agira. Et lorsqu'il frappe après tant de patience, sa sanction est toujours sévère. Ce n'est pas le roi David qui démentira les Congolais.
Rombaut Ot. | |
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