Crée le 15-06-2012- 01h10 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le vendredi 15-06-2012 - 12H50- AFRIQUE REDACTION PAR:LE POTENTIEL
La prise en charge dans la structure gouvernementale de l'initiation à la nouvelle citoyenneté est une innovation en RDC visant à redonner du sens à l'intégration entre l'Etat et le citoyen qui en est un membre à part entière, exerçant des droits garantis par la Constitution et assumant les devoirs et obligations qui en découlent. La citoyenneté, qualité du citoyen est à la fois un statut et une identité.
Le ministre des Médias, chargé des Relations avec le parlement et de l'Initiation à la nouvelle citoyenneté, Lambert Mende Omalanga, a procédé hier jeudi 14 juin à Kinshasa au lancement de la campagne d'information et de sensibilisation à la nouvelle citoyenneté des populations de la République démocratique du Congo.
«L'initiation est un processus d'intériorisation qui peut permettre à des personnes ou groupes de quitter un état de conscience inférieur pour atteindre un état de conscience supérieur. Elle répond à la nécessité de redonner au peuple congolais une identité collective, une conscience politique et des valeurs qui cimentent la quintessence de la nation», a-t-il expliqué à la presse et aux représentants de la Société civile invités à l'émission télévisée de la chaîne publique (RTNC).
Le citoyen étant «l'individu lié juridiquement à un Etat dont il a la nationalité et qui lui reconnaît et garanti la plénitude de ses droits civiques», les pouvoirs publics issus des élections de novembre 2011 ont décidé de «ramener à la surface les droits du Congolais vis-à-vis de l'Etat et justifier, ce faisant, l'utilité de ce dernier, après plusieurs décennies de chosification du citoyen au bénéfice des intérêts particuliers des groupes dominants».
«Funestes projets de déstabilisation» de la RDC
«Le concept de nouvelle citoyenneté mis en œuvre par le gouvernement de la République implique le fait de se dépouiller du vieil homme qui sommeille dans notre univers mental pour endosser des attitudes et comportements positifs, porteurs d'espoir, d'altruisme, de patriotisme et de solidarité», a affirmé le ministre Mende.
Il a cité quatre types de citoyenneté qui existent aujourd'hui : civile (donnant à l'individu des droits qui relèvent des libertés individuelles et du droit à la justice), politique (impliquant le droit de vote et la participation à l'exercice du pouvoir), sociale et économique (s'exprimant en termes de relations entre individus à l'intérieur de la communauté nationale, avec le marché du travail), culturelle (se rapportant à un patrimoine culturel commun).
«Certes, l'esclavagisme, l'exploitation coloniale, la décolonisation bâclée, le néocolonialisme et le système autocratique de gouvernement, que le peuple congolais a eu à expérimenter pendant plus d'un siècle, n'ont pas été propices à l'éclosion d'une citoyenneté exemplaire en son sein, loin s'en faut», a –t-il déploré.
Le ministre Mende a surtout stigmatisé le fait que «soucieux de se protéger, d'aucuns parmi les Congolais ont même prêté leur concours à de funestes projets de déstabilisation de leur pays, les dysfonctionnements du tissu sociopolitique ayant fini par créer des zones critiques dans lesquelles s'étaient engouffrés des mercantilistes étrangers et des seigneurs de guerre avides d'un enrichissement rapide qui ont mis des pans entiers du territoire national sous coupe réglée».
Dès lors, a-t-il insisté, «la nouvelle citoyenneté est une citoyenneté consolidée pour donner au Congo et aux Congolais un moyen efficace de contrer les multiples tentatives internes et externes de déstabilisation qui ont souvent bénéficié de l'inconséquence politique de certains compatriotes».
Restauration des valeurs fondamentales
A travers l'initiation à la nouvelle citoyenneté, le gouvernement congolais entend agir pour familiariser les Congolaises et les Congolais avec les saines pratiques de promotion active de leurs droits fondamentaux, notamment le droit à la paix, à la sécurité, au bien-être, à la justice et tous les autres droits garantis par la Constitution de la République.
«Considérée sous cet angle, la nouvelle citoyenneté se conçoit comme un effort national de restauration des valeurs fondamentales de notre être collectif, en rupture totale avec les tares de la décadence civique et morale dans laquelle s'est enfoncée la République démocratique du Congo au cours de ces dernières années», a souligné le ministre Lambert Mende.
Les valeurs que le gouvernement entend «ramener à la surface», avec le concours de tous les Congolais - indépendamment de leurs convictions politiques et religieuses - sont : l'amour de la patrie, le sens de responsabilité, l'honnêteté et l'intégrité morale, la discipline, l'esprit de solidarité, le travail bien fait, le caractère sacré de la vie humaine, les droits et libertés fondamentaux, le respect de la chose publique et de la propriété privée ainsi que la participation démocratique.
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