Crée le 15-06-2012- 01h10 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le vendredi 15-06-2012 - 12H50- AFRIQUE REDACTION PAR:OBSERVATEUR
Pour traquer les Forces négatives qui écument la Région des Grands Lacs depuis des décennies comme les FDLR, l'ADF/NALU, le FNL et la LRA, mouvements rebelles des Etats voisins incrustés en territoire congolais, pour réduire les groupes armés de toutes obédiences, non moins négatifs comme tous les composants de la nébuleuse des organisations dites Maï-Maï,
pour éradiquer la menace des Forces opportunistes comme la bande au général Bosco Ntaganda dissimulée sous le masque d'un soi-disant M23, les services de renseignements des 12 Etats membres de la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL) ont lancé le 13 juin 2012 à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, le Centre Conjoint de Fusion des Renseignements.
Cette initiative est conforme aux décisions prises par les Chefs d'Etat des pays suivants : Angola, Zambie, Tanzanie, Burundi, Rwanda, Ouganda, Soudan, Soudan du Sud, République Centrafricaine, République du Congo, République Démocratique du Congo et Kenya.
Il était vraiment temps depuis longtemps …
C'est un événement de haute portée sécuritaire, diplomatique et politique qui s'est réalisé grâce à leur lucidité et à leur persévérance, pour reprendre l'expression de Monsieur Kalev Mutondo, administrateur général de l'agence nationale de renseignements et président en exercice du Comité Régional de Coordination. Lequel regroupe les chefs des services de renseignements des pays précités.
Le chemin a été long pour arriver à ce résultat qui ne paraissait pas si évident, au gré des retournements des situations sécuritaires dans la région. Pourtant, le miracle s'est. A force des sommets des Chefs d'Etat et de gouvernement, des Conférences interministérielles, des Réunions des Chefs des services de renseignements et des Rencontres des experts en renseignements.
Les observateurs les plus informés peuvent ainsi citer pour l'année 2011 Kampala, Bujumbura, Kigali et Brazzaville qui ont abrité les assises de la CIRGL consacrées totalement ou partiellement à cette préoccupation.
Ils se souviendront, sans nul doute, que pour l'année 2012, des rencontres décisives se sont déroulées en République Démocratique du Congo. D'abord, à Lubumbashi, du 23 au 24 février 2012. Ensuite, à Goma, le 18 mai 2012.
Qui ne sait pas comment fonctionne bien souvent l'Afrique, au point de susciter l'afro-pessimisme ? Très souvent, c'est trop de réunions, et peu ou pas d'actes concrets. Comment ne pas se laisser traverser l'esprit lorsque l'on sait trois choses. Primo. La Déclaration sur la paix, la sécurité, la démocratie et le développement dans la région des Grands Lacs avait été signée en novembre 2004 à Dar-es-Salaam. Secundo, le Pacte sur la sécurité, la stabilité, la démocratie et le développement dans cette région avait été signée le 15 décembre 2006 à Nairobi.Tertio. Le Protocole de non-agression et de défense mutuelle dans la même région avait été signé le 30 novembre 2006.
Quels écarts ? Quels intervalles ? Entre 2004 - 2006 et 2011, puis 2012 ? C'est pourquoi les observateurs approuvent les propos de l'administrateur général Kalev Mutondo. Notamment lorsqu'il a déclaré que la réunion des Chefs des services de renseignements de Lubumbashi, du 23 au 24 février 2012, a favorisé une véritable accélération du processus. Car y étaient adoptés par lui et tous ses collègues africains le Règlement intérieur, l'Accord de siège à Goma, le Budget 2012 - 2013, et la Structure administrative du Centre Conjoint de Fusion des Renseignements.
La lecture des menaces dans la région ne sera plus le fait d'un service ou d'un Etat
Aux termes de cette structure, ce Centre pour son premier exercice est dirigé par un Coordonnateur angolais, assisté de deux coordonnateurs-adjoints, l'un soudanais et l'autre, ougandais.
Le ruban symbolique du Centre a été coupé par Monsieur Richard Muyej Mangez, ministre de l'Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières. Représentant naturellement le Chef de l'Etat, Joseph Kabila Kabange, et le gouvernement, dirigé par le premier ministre Matata Ponyo.
C'était l'occasion pour le ministre d'affirmer que le gouvernement de la RDC qui a mis un bâtiment à la disposition du Centre, s'engageait à lui garantir, ainsi qu'aux experts des différents services de renseignements, tous les avantages diplomatiques prévus par la Convention de Vienne de 1961. Particulièrement la sécurité, l'inviolabilité, l'immunité et des facilités.
D'autres allocutions avaient également retenu l'attention de l'assistance. Comme le mot de bienvenue du gouverneur de la province du Nord-Kivu, monsieur Julien Paluku. Comme aussi, celui du secrétaire exécutif de la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs, le professeur Alphonse Ntumba Luaba. L'un et l'autre ont vécu la journée du 13 juin 2012 comme un pas de plus dans la consolidation de la paix et de la sécurité dans la Région des Grands Lacs.
Le plus important, à notre sens, à lire dans cet événement tient en quelques mots. On sait que les gouvernements de la région n'avaient toujours pas les mêmes renseignements collectés tant sur les Forces négatives, les groupes armés que les Forces opportunistes. C'est le cas pour les FDLR et le M23, entre autres faits de brûlante actualité.
Avec le Centre Conjoint de Fusion des Renseignements à Goma, la lecture des menaces et des renseignements ne sera plus le fait d'un seul service de renseignements ou d'un pays, mais celui des 12 services de renseignements et de 12 pays. A partir de cela, il est aisé d'entreprendre des opérations communes et parler diplomatiquement d'une seule voie. Bravo !
Joseph Kabamba
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