Crée le 22-06-2012- 06h10 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le vendredi 22-06-2012 - 14h10 PAR: CONGO NEWS
Cela ne s'était jamais vécu dans la longue histoire de l'UDPS depuis les années- transition. Pour la première fois, la quasi totalité des cadres du parti ont bravé Etienne Tshisekedi wa Mulumba à qui ils ont formulé, séance tenante, la menace d'une démission collective si jamais il ne met pas fin aux poursuites contre le secrétaire général Jacquemain Shabani.
La scène s'est déroulée le 19 juin à la résidence même du très mythique opposant. La veille, une délégation des membres de la nouvelle direction de l'UDPS avait demandé à lui parler. Le maître des céans ne s'était pas douté un seul instant qu'il allait avoir à faire à une épreuve de force avec ses propres lieutenants, conduits par le deuxième secrétaire général adjoint, le pionnier des premières heures udépessiennes, Bruno Tshibala, en l'absence de son supérieur Raymond Kahungu en séjour en Europe. La première chose que ces derniers ont reproché, en face, à Tshisekedi, c'est d'être allé très vite en besogne, en laissant son avocat, Khondo wa Khondo, ouvrir des poursuites contre Shabani et son intendant Jeancy, sans avoir cherché au préalable à ce que le parti se tasse une religion sur la base d'une enquête interne.
Ils se sont ensuite interrogés à haute voix pour demander à Tshisekedi s'il réserve un tel traitement à son Sg qui a payé le prix fort avant, pendant et après les élections, qu'en sera-il d'eux un jour ou un autre. Un peu pour traduire l'expression lingala qui dit «soki kutu ye nzete ya mobesu basali boye, ebongo biso ba nzete ya kokawuka ekozala ndenge nini». Dos au mur, Tshisekedi a dû céder et a demandé, sur place, que Tshibala et un certain Peter aillent, le lendemain, arrêter les poursuites en son nom. Ce que les deux ont exécuté 24 heures plus tard, selon les instructions de leur chef. Mais c'était sans compter que dans l'entre-temps, Christian Tshisekedi qui est ni cadre ni membre de l'UDPS comme il aime à le déclarer lui-même et le groupe des anti-Shabani étaient passés pour persuader Tshisekedi du contraire. Tshibala et Peter l'ont constaté au moment de rendre compte de leur mission. Le maître leur a demandé de retourner auprès du magistrat pour poursuivre l'instruction de l'affaire avec instruction formelle pour que celui-ci libère le proche de Shabani détenu pour ne plus procéder à une autre arrestation.
Une autre instruction a été donnée pour que le parquet lui fasse rapport à la fin. Comme si le magistrat recevait les ordres de Limete, même si le bailleur du 521 rue Pétunias fût Président élu tel qu'il se considère. Quel a été l'étonnement de Bruno Tshibala de voir Tshisekedi revenir sur sa parole pour affirmer qu'il tient à ce que la justice fasse éclater la vérité et qu'il était disposé à demander pardon à Jacquemain Shabani ou à un autre si jamais il s'en sort lavé de l'accusation. La majorité de cadres de l'UDPS n'en étaient pas convaincus. Comme de la décision inattendue du patron de l'UDPS de suspension de Shabani, intervenue, en début de semaine, pour confier l'intérim à un certain Mavungu plutôt troisième en ordre de préséance après le premier Sga Kahungu et son second Tshibala. Voilà Tshisekedi qui politise avec le recours à son pouvoir discrétionnaire là où il a souhaité lui-même depuis le départ de préserver le caractère administratif de cette affaire. «Quand il s'est agi de formuler une requête en annulation des résultats de l'élection présidentielle, à la Cour suprême de justice, Etienne Tshisekedi a prétexté qu'il n'a pas confiance à la justice de Joseph Kabila. Maintenant, c'est à la même justice qu'il recourt. Quel paradoxe», s'est indigné un cadre de l'UDPS. Tshisekedi a montré la même ambiguïté renversante lorsqu'il a autorisé l'UDPS à présenter une requête à la même Cour suprême de justice pour demander l'invalidation des mandats de ses élus en sanction pour avoir désobéi à son mot d'ordre de boycott total des institutions. La cour lui a demandé gentillement de s'en remettre au bureau de l'Assemblée nationale. Un pied de nez quoi.
H.M. MUKEBAYI NKOSO
0 comments:
Post a Comment