Crée le 19-06-2012- 14h10 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le mardi 19-06-2012 - 14H05 PAR: ARTV-NEWS
La police nationale veut anéantir le phénomène « mens », du nom des groupes d'escrocs bien établis opérant jusqu'à l'intérieur des services de l'État accusés de plonger des familles entières dans le désarroi en les extorquant des biens de valeur. Suite aux nombreuses plaintes des familles meurtries enregistrées par la police, des investigations ont été menées sur le terrain et ont abouti à des arrestations à travers la ville. Des réseaux entiers sont ainsi identifiés sans que l'on puisse vraiment les démanteler et les mettre hors d'état de nuire. Selon une source sécuritaire bien informée de leur mode opératoire, ces réseaux organisés auraient réussi à infiltrer tout ce qui peut leur barrer la route et c'est au prix d'un intense trafic d'influence que certains de leurs membres arrêtés seraient relâchés sans purger des peines sévères.
Cette escroquerie organisée, sans doute encore peu répandue mais en progression constante, a atteint un niveau alarmant dans le domaine de l'immobilier. Ces réseaux arrivent, à travers divers subterfuges aujourd'hui connus des services spécialisés, à contraindre de paisibles citoyens en difficulté financière à vendre leur patrimoine sans toucher un seul dollar. Ils y parviennent en recourant simplement à de fausses adresses et des montages dignes d'une série policière américaine. Ils arrivent à faire miroiter des sommes faramineuses aux propriétaires convaincus de gagner gros dans certaines transactions frauduleuses dont la vente en contrebande de certaines matières premières ou l'impression de faux billets de banque. Pris au piège et souvent attirés par le gain facile, les propriétaires finissent par accepter le marché et travailler avec ces malfaiteurs avant de se rendre compte plus tard de la supercherie.
Assuré d'entrer en possession de cet argent à l'étranger, une fois l'opération terminée, les propriétaires gagnés par la cupidité apposent leur signature sur des documents compromettants et se trouvent mains et poings liés, incapables de toute réaction et à la merci de leurs bourreaux. L'étau se resserre sur eux. Dès la découverte de la supercherie, il est trop tard. Il s'agit d'un engrenage bien rôdé et ses différentes ramifications au sein des institutions et services de l'État contribuent énormément à la survie du phénomène ainsi qu'à l'élargissement du nombre de ses victimes. Pris dans cet engrenage, les victimes ne peuvent plus faire marche arrière, de peur de devoir rendre compte à la justice. L'on a même découvert les signatures de ces escrocs sur certains actes de vente de parcelles.
Des résultats
Mais aujourd'hui, un vent nouveau souffle et la peur change de côté depuis que le gouvernement et la haute hiérarchie de la police ont clairement exigé des résultats aux enquêteurs. « Avec les mains libres, les services spécialisés peuvent mener des enquêtes concluantes. Ils contrôlent la ville et peuvent facilement pourchasser les membres des réseaux maffieux jusque dans leurs derniers retranchements, à l'intérieur du pays et même dans les pays limitrophes. Ce genre d'impulsion permet de mettre fin à cette supercherie qui se répand malheureusement comme une trainée de poudre », a assuré une source sécuritaire.
En outre, le gouvernement et la hiérarchie policière devront rester vigilants, a-t-il dit, ajoutant qu'ils devront veiller à ce qu'aucun trafic d'influence ne vienne compromettre les efforts de neutralisation de ces réseaux criminels. Les policiers en charge des questions criminelles semblent bien tenir le bon bout avec la bénédiction de plus en plus visible des autorités. « Seuls, les policiers ne pourront pas obtenir des résultats significatifs. La population doit se mobiliser pour faire barrage à ce type d'enrichissement au détriment des familles qui tombent facilement dans les filets de ces réseaux sans pitié », a souhaité la source.
Laurent Essolomwa
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