Crée le 22-05-2012-06h10 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le mardi 22-05-2012 -06H20- AFRIQUE REDACTION PAR:LA TEMPETE DES TROPIQUES
Les conducteurs des taxi et taxi-bus de la capitale s'insurgent ainsi contre le traitement dégradant dont ils sont victimes de la part des agents de la PSR, et dénoncent les frais exorbitants d'assurance véhicule et autres taxes qu'ils sont obligés de payer alors qu'ils aident aussi la population. Trop c'est trop s'exclament les transporteurs de la ville de Kinshasa qui observent, dès ce lundi 21 mai 2012, une grève pour manifester leur indignation face au traitement dégradant dont ils sont victimes ces derniers jours de la part des agents de la police spéciale de roulage (PSR) et autres services commis à la circulation routière.
Selon les chauffeurs de la capitale, cette grève devra durer quatre jours, avec espoir qu'un compromis sera trouvé avec les autorités de la ville pour rendre plus fluide la circulation routière. Au cas où il n'y aurait aucune solution, Les chauffeurs comptent durcir encore le mouvement pour paralyser complètement le transport en commun dans la ville de Kinshasa cette semaine.
Ces conducteurs déplorent en effet les tracasseries de plusieurs services dont a Société nationale d'assurance (Sonas) qui les somme de s'acquitter de cette»obligation, alors que ce paiement devrait être facultatif. Les véhicules Mercedes 207 surnommés
Esprit de mort doivent, par exemple, payer jusqu'à 910 $US pour cette assurance,
Pourtant, soutiennent les responsables de ces minibus, ils ne bénéficient d'aucune exonération lors du dédouanement de ces engins aux ports de Matadi ou de Borna. En plus, l'Etat les obligent chaque année d'acheter des, vignettes à l'Hôtel de ville de Kinshasa à des prix toujours élevés alors qu'ils contribuent aussi à la paix sociale en volant au secours de la population dans un secteur où le Gouvernement a failli. hier encore, il y a un nouveau permis de conduire du type biométrique que les conducteurs doivent se procurer, alors que les anciens sont encore en cours de validité. Ce permis, selon des renseignements, revient à 150 $US. Ce, sans compter des tracasseries quotidiennes des policiers de roulage, agents du ministère de transport et autres Bureau 2.
Aussi, ils sont soumis à des filatures de la part d'autres agents de l'ordre qui s'opposent à tout stationnement aux parkings habituels» Une 'fois attrapés, ils les matraquent et leur subtilisent tout l'argent réalisé pendant la journée.
Au regard de cette situation, ils ont décidé de garer leurs véhicules pour quatre jours, le temps de décanter la situation par rapport à leurs revendications.
Ce mouvement de protestation risque de paralyser la capitale, quand on sait que l'Etat congolais ne dispose actuellement d'aucune société de transport en commun pour contrer cette mesure. Tous les bus et taxis qui circulent à Kinshasa appartiennent à des particuliers, l'Etat étant démissionnaire dans cet important secteur de transport en commun.
Il n'y a pas longtemps, certains medias avaient annoncé tambours battants, l'arrivée de plusieurs de bus qu'aurait commandés l'Hôtel de ville de Kinshasa pour desservir les Kinois. Ces bus, malheureusement, n'ont eu qu'une très courte durée de vie, au point que quelques mois seulement après, ils étaient devenus invisibles sur les artères de la capitale.
Où sont passés ces bus? " s'interrogent les Kinois aujourd'hui.
Ce lundi, de longues files de piétons seront observées à travers Kinshasa, de l'Est (Kingasani) à l'Ouest (Ngaliema), dès la matinée, tout le monde cherchant à joindre à pied le centre ville où toutes les activités commerciales s'opèrent. Ceux qui ont leurs véhicules personnels seront exemptés de cette marche à pied, à conditions d'être en règle avec tous les documents et frais exigés : assurance, permis de conduire biométrique, vignette… outre les tracasseries des policiers de roulage.
Les débrouillards qui se nourrissent au quotidien seront obligés de parcourir de longs kilomètres à pied pour gagner le centre-ville. Mais seulement, ils ne trouveront pas de clients qui, eux aussi, seront victimes de cette grève des transporteurs en commun. Le gouvernement Matata est appelé à traiter d'urgence cette crise qui expose le nouvel exécutif national à des critiques alors que l'Est du pays est déjà en feu.
Ayant reçu la mission d'améliorer le social des Congolais, Matata Ponyo a l'obligation de calmer la colère des transporteurs avant que la situation ne dégénère. Gouverner c'est prévoir, dit-on.
LEFILS MATADY
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