Crée le 22-05-2012-06h10 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le mardi 22-05-2012 -06H20- AFRIQUE REDACTION PAR:LA TEMPETE DES TROPIQUES
Fidèle Sarassoro appelle les belligérants à garantir un accès illimité aux personnes vulnérables. Le Coordonnateur de l'action humanitaire des Nations Unies en RDC, l'ivoirien Fidèle Sarassoro vient d'achever sa mission officielle de cinq jours dans l'Est du pays. Mission qui lui a permis de s'enquérir de la situation humanitaire aggravée par la reprise des hostilités entre les Fardc et les hommes de Bosco Ntaganda, provoquant un déplacement massif des milliers des personnes.
La guerre au Nord Kivu a aggravé la situation humanitaire, au point que les acteurs humanitaires éprouvent d'énormes difficultés pour atteindre les personnes vulnérables à cause du climat d'insécurité.
Témoin de cette crise humanitaire alarmante, le Coordonnateur de l'action humanitaire des Nations Unies a lancé un appel à toutes les parties en conflit les exhortant à garantir un accès illimité aux personnes étant dans le besoin d'assistance humanitaire, afin que les humanitaires puissent répondre à leurs besoins fondamentaux,
Avec la reprise des combats dans l'Est de la RDC, le nombre des déplacés est au delà de 2 millions, signale l'Onu. Sur les 1,7million de déplacés enregistrés à la fin de l'année dernière, les mouvements de populations pour des raisons de sûreté ou d'assistance ont eu lieu principalement dans les cieux Kivu.
En effet, ces déplacements sont liés aux récentes opérations militaires contre les groupes armés dans les provinces du Nord et Sud Kivu, aux représailles des groupes armés contre des civils, et aux violations des droits de l'homme par toutes les parties impliquées dans le conflit.
Il règne une insécurité grandissante à l'Est du pays causée par cette reprise de combats entre les Fardc et les hommes de Ntaganda.
Face à cette insécurité croissante et à l'augmentation des besoins en termes de nourriture, d'abris et besoins non alimentaires, d'eau, d'assainissement et des soins de santé; les acteurs humanitaires ont du mal à faire face aux défis de cette dernière crise.
"Nous sommes confrontés à une situation de plus en plus complexe et inquiétante dans laquelle plusieurs milliers de personnes sont contraintes de fuir leurs maisons pour se cacher dans la forêt ou trouver un abri dans des camps ou familles d'accueil. Malheureusement, à cause de l'insécurité, les acteurs humanitaires sont confrontés à de plus en plus des difficultés pour atteindre les personnes déplacées internes (pid.). J'en appelle à tous à garantir aux humanitaires un accès illimité aux populations vulnérables, pour qu'on réponde à leurs besoins fondamentaux. ", a déclaré le coordonnateur de l'action humanitaire des Nations Unies en RDC.
La Province du Sud-Kivu a enregistré la plus grande augmentation - 35% - allant de 635 000 à plus de 856 000.
PDI entre janvier et mars 2012, pendant que d'autres 70 000 PDI ont fui dans la province voisine de Maniema.
Au Nord-Kivu, plus de 547 000 personnes étaient déplacées au 31 mars, alors que plus de 6 000 autres se sont réfugiées au Rwanda. Au Nord-Kivu, les organisations humanitaires ont dit au Coordonnateur humanitaire que le nombre de PDI peut encore augmenter, étant donné la situation sécuritaire volatile dans la province.
En Province Orientale, 466 000 personnes sont déplacées dont environ 350 000 à cause des attaques de l'Armée de résistance du seigneur (LRA) et par peur d'attaques dans les Districts du Bas et Haut Uélé.
Tout en restant reconnaissant pour l'assistance reçue pour leur survie, les leaders communautaires qui se sont entretenus avec Sarassoro le 10 mai, estiment que beaucoup de déplacés ne retourneront pas chez eux aussi longtemps que la menace LRA persistera.A Dungu, les PDI ont dit au Coordonnateur humanitaire qu'ils veulent une présence plus marquée des forces nationales et internationales pour les protéger contre la LRA. Ils ont également plaidé pour des projets d'autosuffisance, particulièrement en termes de nourriture et sécurité, pour leur permettre de s'auto-suffire en l'absence de l'assistance à moyen terme.
Ces derniers mois, le Programme de réponse rapide aux mouvements de populations (RRMP), cogéré par le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) et OCHA à travers des ONG internationales partenaires, a multiplié ses interventions dans les deux Kivu pour pourvoir une assistance critique en termes de nourriture, d'abris d'urgence, d'eau, d'hygiène et assainissement, ainsi qu'en termes d'éducation d'urgence.
Le Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et le Programme alimentaire mondial (PAM) - à travers des ONG partenaires ont également donné aux PDI l'assistance de courte durée dont la protection, l'abri et la nourriture. Cependant, au regard de la volatilité de la situation actuelle et de sa détérioration éventuelle, on craint que des ressources additionnelles soient nécessaires pour apporter l'assistance nécessaires aux vulnérables.
Entretemps, tueries, enlèvements, pillages et incendies des maisons continuent au Sud-Kivu
Depuis le début du mois de mai, plus d'une cinquantaine de personnes dont des déplacés ont été tuées par des présumées Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) dans le Territoire de Kalehe.
Plusieurs maisons ont également été incendiées paries. FDLR qui soupçonnent les habitants de collaborer avec le groupe armé Raïa Mutomboki,
Le Territoire de Kalehe abrite 35% des 856 000 personnes déplacées au Sud-Kivu. Dans le Territoire de Shabunda, une quarantaine de personnes ont été enlevées à l'est de Shabunda par des Mai- Mai avant d'être relâchées quatre jours plus tard tandis que, dans le Territoire de Fizi, une dizaine de personnes ont été tuées par balle par des éléments armés.
Face à cette insécurité, deux ONG internationales ont évacué leur personnel de Bunyakiri, dans le Territoire de Kalehe, où un programme d'assistance était en cours en faveur de 50 000 personnes vulnérables.
20 000 déplacés des derniers affrontements assistés par Caritas au Nord-Kivu
Plus de 20 000 personnes fuyant l'insécurité se sont déplacées dans les Territoires de Masisi et Rutshuru ainsi que dans la zone de Kitchanga suite aux affrontements en cours dans la Province du Nord-Kivu.
Plus de 12 000 personnes déplacées ont été enregistrées dans le Territoire de Masisi et de Rutshuru tandis que plus de 9000 autres se sont regroupées dans des sites spontanés dans la périphérie de Goma. Le Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) est actuellement en train de construire des hangars pour abriter les personnes déplacées à Mugunga. Le HCR met également en place des cantines communautaires qui seront approvisionnées par le Programme alimentaire mondial (PAM). Caritas, partenaire du PAM, distribue actuellement des biscuits vitaminés ainsi que des rations alimentaires pour trois jours en faveur de 1100 nouveaux déplacés dans le camp de Mugunga III.
GODE KALONJI MUK
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