Crée le 11-05-2012-06h10 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le vendredi 11-05-2012 -06H25- AFRIQUE REDACTION PAR:LE SOFT
La Minière de Bakwanga se lance à nouveau dans les joint-ventures. La MIBA a, en effet, cédé 50 Km2 de son périmètre d'exploitation à Lupatapata, dans le district de Tshilenge, au Kasaï Oriental. La MIBA dispose de 8.135Km2 en permis de recherche et 19.486Km2 en permis d'exploitation. Ce n'est donc qu'un infime pan de la concession de la Minière qui est engagé dans la joint-venture mais des observateurs redoutent que ce ne soit le début de la vente de la minière en pièces détachées.
Du temps de «1+4», un projet qui consistait à diviser la MIBA en 5 entités avait été mûri, mais a vite tourné court suite à des divergences de vue entre la direction de la Minière dirigée à l'époque par (feu) Gustave Luabeya Tshitala et l'alors ministre du Portefeuille, Jeannine Mabunda. Depuis plus aucun projet d'envergure, si ce n'est des partenariats éphémères. La chute des cours mondiaux des matières premières passe par là, en 2008 et 2009. Le secteur du diamant est très affecté. L'on verra débarquer à Kinshasa des centaines des creuseurs artisanaux venus des carrières de la région de Mbuji-Mayi pour se reconvertir particulièrement moto-transporteurs, le très célèbre, Wewa. Mais depuis 2 ans, le diamant rapporte à nouveau. Quelque 20,7 millions de carats de diamants ont, en effet, été exportés en 2011 pour des revenus de l'ordre de 386, Smillions de dollars. En 2010, le volume de diamant vendu à l'étranger se chiffrait à quelque 18,5 millions de carats pour des recettes de 310,7 millions de dollars. Mais la part de la MIBA, principale entreprise qui exploite les diamants en R-dC est plutôt dérisoire. La Minière n'a repris sa production qu'en 2010. Timidement. La MIBA est une société d'économie mixte, l'Etat y dispose de 80% des parts. Mais il ne semble plus s'en occuper. L'on dirait que la Minière a été atteinte d'un cancer que l'Etat sait incurable et a, par conséquent, opté de laisser mourir à petit feu la société.
DESENGAGEMENT.
Comment cela pourrait-il en être autrement quand un agent réclame juste un acompte de 20 dollars sur les 45 mois d'arriérés des salaires que lui doit l'employeur et que celui-ci n'est pas à mesure de répondre favorablement à sa demande. A la MIBA, le blanc transfuge de KMT, Geoffrey Ovian, n'a produit le miracle tant espéré. Les quelque 6.000 travailleurs de la MIBA luttent, en effet, pour la survie, Ils observent une grève sèche depuis des semaines. Même le gouvernement semble avoir épuisé toutes les stratégies de sortie de crise pour la Minière. Que non.
L'Assemblée nationale avait élaboré une loi relative à la sauvegarde des entreprises en péril, en difficulté financière entre autres. Mais le président de la Chambre basse du Parlement fit comprendre à ses pairs combien cette loi ne saurait d'être d'application sans un modus operandi convenu entre le gouvernement r-dcongolais et le FMI. Il était début 2010. Mi- 2010, la R-dC atteint le point d'achèvement de l'initiative pays pauvre très endetté, IPPTE, qui lui ouvre la voie un second PEG, programme économique du gouvernement soutenu par le Fonds monétaire, Bretton Woods devrait, pour ce faire, consentir des appuis budgétaires de Usd 560 millions échelonnés sur 3 ans au profit de la R-dC. Mais, depuis, plus rien concernant la loi inhérente à la relance des entreprises en difficulté. Les besoins de financement de la MIBA, comprenant une restructuration durable de la dette ainsi que la réhabilitation de l'outil de production, ont été établis, au terme d'un audit réalisé par le COPIREP, entre Usd 190 et 240 millions.
En dépit de la reprise d'ailleurs timide, le banc syndical de la Minière soutenait toujours que les ressources humaines étaient le cadet des soucis du gouvernement dans son plan de relance de la MIBA. Sans doute que les syndicalistes avaient vu juste et prévenu le gouvernement. Hélas. Toutefois, il a toujours lieu de sauver la Minière. La stratégie définitive à la Minière de Bakwanga consistera, d'après le Comité de pilotage de la réforme des entreprises publiques, à associer les privés au développement de ses potentialités minières ayant rang de gisement de première classe par leur regroupement en deux filiales distinctes, à savoir celle de diamant d'une part et celle de nickel d'autre part. Au terme d'un audit stratégique et organisationnel procédé par le Comité de pilotage de la reforme des entreprises du Portefeuille, il a été établi que la Minière de Bakwanga dispose des réserves potentielles en nickel chrome élevées de l'ordre de 1,7mt pour une valeur in situ d'environ Usd 44 milliards. Hélas. Comme à la SODEFOR, l'Etat se déciderait-il de se «désengager totalement » à la MIBA? Probable. L'Etat s'est, en effet, totalement désengagé de la principale entreprise d'exploitation du bois du pays, la SODEFOR, il y a 2 ans et demi, en vendant les parts qui lui restaient, 17% à deux petits millions de dollars.
Alors que les experts de la Banque mondiale soutenaient combien les revenus dus à l'exploitation de la forêt décupleraient en moyen terme. Dix ans après, on n'a rien vu venir, à moins que les exploitants forestiers, profitant du système fiscal r-dcongolais qui est déclaratif-, déclarent au rabais le volume de leurs exportations et par ricochet leurs revenus. Pourtant, de l'avis des environnementalistes, l'exploitation de bois a atteint des proportions inquiétantes notamment dans l'Equateur, en Province Orientale, dans le grand nord * Kivu et au Bas-Congo. Comme le code minier, le code forestier devrait également faire l'objet d'une révision 10 ans après sa promulgation. La nouvelle loi sur l'exploitation forestière n'aura guère apporté des substantiels revenus à l'Etat r-dcongolais, comme s'en vantait tant la Banque mondiale. Le volume d'exportation du bois n'aura guère évolué entre 2010 et 2011,218.000m3 et poussières pour des recettes de l'ordre de Usd 68,8 millions en 2011 contre 64,4 millions en 2010. Jamais depuis 2002 quand le code forestier a été mis en vigueur, les exportations de bois n'ont atteint, officiellement, le seuil de 500.000 m3. Nenni. Comme la SODEFOR, l'Etat se déciderait-il de se désengager totalement de la MIBA?
PKM
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