Crée le 17-09-2013 08H00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le mardi 17-09-2013 -08H09 PAR : ARTV NEWS
Kigali (AFP) - Le Front patriotique rwandais (FPR), au pouvoir depuis la fin du génocide en 1994, était le grand vainqueur attendu des législatives de lundi au Rwanda, peu susceptibles de remettre en cause son hégémonie.
Les quelque 15.000 bureaux de vote répartis à travers le pays ouvert à 07H00 (05H00 GMT) sous un grand soleil ont officiellement fermé à 15H00 (13H00 GMT).
"Il n'y a pas eu de demande de prolonger" la durée du scrutin, a déclaré à l'AFP le président de la Commission nationale électorale (NEC), Kalisa Mbanda, sans pouvoir confirmer absolument la fermeture de la totalité des bureaux du pays.
Dans les bureaux de Kigali visités par l'AFP, le dépouillement avait commencé et montrait une domination écrasante du FPR. Aucun chiffre officiel n'était disponible dans l'immédiat.
Quelque six millions de Rwandais devaient départager 410 candidats, essentiellement répartis sur quatre listes, hormis quatre candidats indépendants, à l'issue d'une campagne sans réelle effervescence.
Comme lors des scrutins précédents, une participation très élevée est attendue, les citoyens étant habituellement fortement incités à voter par les autorités locales.
Aucune file impressionnante n'a été constatée au cours de la journée, mais un flux régulier d'électeurs, votant dans l'ordre, concentré surtout dans la matinée.
Avant l'ouverture des bureaux, des voitures munies de hauts-parleurs avaient arpenté Kigali, appelant la population à aller voter ou à ne pas oublier les cartes d'électeur.
A l'entrée des bureaux des affichettes expliquaient en dessins les étapes à suivre pour voter.
Le scrutin s'est déroulé sans problème majeur, selon le président de la NEC. Dans quelques bureaux, "il y a eu des petites hésitations au début (...) mais les problèmes se sont résolus rapidement", a-t-il assuré.
les vérifications "déjà en cours"
La présidente du PS-Imberakuri, l'un des trois partis - avec le Parti libéral (PL) et le Parti Social-démocrate (PSD) - présentant une liste face à la coalition menée par le FPR, a elle dénoncé des cas d'intimidation et de pression sur des électeurs dans deux centres de vote de l'est du pays.
Selon le président de la NEC, les vérifications "sont déjà en cours".
PL et PSD ont indiqué n'avoir été confrontés à aucun d'incident.
Après avoir voté à la mi-journée, dans une école de Kigali placée sous haute sécurité - avec chien renifleur et portique détecteur de métal - le président Kagame a affiché une confiance sereine.
"Je ne vois pas pourquoi le FPR ne gagnerait pas largement", a-t-il déclaré à la presse.
Paul Kagame est largement crédité de la spectaculaire transformation du pays depuis 20 ans, son incontestable réussite économique et la forte éradication de la corruption.
Dévasté et traumatisé lorsque les rebelles du FPR prirent le pouvoir en 1994, mettant fin à un génocide qui venait de faire environ 800.000 morts essentiellement dans la minorité tutsi, le Rwanda a enregistré ces dernières années la croissance la plus forte d'Afrique de l'Est.
Par souci de réconciliation nationale, toute référence ethnique ou tribale est désormais interdite dans le discours politique. Mais les détracteurs du régime estiment que cela conduit à occulter tout débat sur le sujet.
Les nombreux analystes estiment que les partis d'opposition autorisés - dont le PS-Imberakuri, le PL et le PSD - sont en fait des formations-satellites servant de faire-valoir au FPR, présent à tous les niveaux de la société rwandaise.
L'opposition virulente au président Kagame est, elle, en exil ou non homologuée.
Interrogé, après avoir voté, sur les accusations de déficit démocratique visant son pays, M. Kagame, a répondu: "Vous avez des yeux? Servez-vous en pour voir ce qu'il se passe tout autour" a-t-il lancé, en référence aux opérations de vote en cours.
Lundi, 53 des 80 sièges de députés étaient attribués au suffrage universel direct - sur un total de 80 - dans un scrutin à la proportionnelle. Un minimum de 5% des voix est exigé pour entrer à la Chambre.
Les 27 autres sièges - 24 femmes, deux jeunes et un handicapé -seront élus mardi et mercredi par des collèges locaux et nationaux. Les députés issus du suffrage indirect sont traditionnellement réputés favorables au pouvoir.
Le FPR et ses alliés avaient obtenu 42 des 53 sièges à la proportionnelle dans la Chambre sortante, la seule du monde à être majoritairement féminine (56,3%).
Des résultats préliminaires étaient attendus dans les 24 heures.
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