Crée le 19-06-2013 11H00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le mercredi 19-06-2013 - 12H20 PAR : OBESERVATEUR
Le Haut commissariat pour les réfugiés (HCR) en collaboration avec le Service d'éducation civique et patriotique des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), a organisé une conférence débat sur " la protection des réfugiés et des déplacés internes en RDC : rôle du HCR au Congo au profit des officiers de l'armée nationale hier mardi 18 juin au camp colonel Kokolo.
Véritable activité de sensibilisation ayant pour public cible les officiers de différentes unités de la garnison militaire de la ville de Kinshasa, cette matinée s'inscrit en marge de la Journée mondiale du réfugié célébrée chaque 20 juin.
" Une seule famille déchirée par la guerre, c'est déjà trop ", tel est le thème retenu pour la commémoration de la Journée mondiale du réfugié 2013.
L'objectif poursuivi par les organisateurs de cette rencontre est de sensibiliser ces militaires de haut de rang, les premiers impliqués pour leur rôle de protection et de sécurisation des personnes et de leurs biens, sur la situation des réfugiés et autres déplacés internes.
Faisant d'une pierre deux coups, les participants estimés à plus de soixante dix personnes ont été instruites également sur le fonctionnement et le rôle du Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR).
Au nom du chef d'état-major des forces terrestres des FARDC représenté par le commandant second chargé du Service d'éducation civique et patriotique des FARDC, le général de brigade Joseph Mwati, le chef d'état-major des forces terrestres adjoint en chargé de la logistique, le colonel Aimé Mbiato a prononcé le mot de bienvenue à tous, avant de circonscrire l'objet du jour, sous l'œil très intéressé du représentant régional assistant chargé de protection du bureau régional du HCR en RDC, Gert Westerveen.
" C'est un grand plaisir pour le HCR d'être avec vous ici à l'occasion de la Journée mondiale du réfugié, de contribuer au renforcement de vos capacités conformément à la conférence débat d'aujourd'hui. Dans la protection de 39000 réfugiés centrafricains comme les Nations Unies et dans l'assistance humanitaire, nous le HCR, nous bénéficions de votre soutien et appui. Je salue cette opportunité ", a déclaré Gert Westerveen dans son intervention.
L'orateur du jour, Martin Kabala du HCR assisté par son collègue Madame Malaïka, a dans son exposé planché sur " la protection des réfugiés et des déplacés internes en RDC, ainsi que le rôle de l'agence des Nations Unies pour les réfugiés.
Dans un premier temps, se basant sur les dispositions juridiques, Martin Kabala a défini qu'est-ce qu'un réfugié. Pour ce faire, il a indiqué que la Convention de Genève de 1951 et celle de l'OUA (organisation de l'unité africaine) du 1969 reconnaissent comme réfugié, toute personne qui, en craignant avec raison d'être persécutée du fait de sa race, de sa nationalité…
Contraintes et difficultés éprouvées par les humanitaires
La définition du réfugié qui nous concerne particulièrement, a-t-il dit, c'est toute personne qui, du fait d'une agression, d'une occupation extérieure, d'une domination étrangère ou d'un événement troublant gravement l'ordre public dans une partie ou dans la totalité de son pays d'origine…
Monsieur Kabala a ensuite abordé plusieurs autres aspects en rapport avec la vie du réfugié notamment le programme d'aide du HCR dans les domaines de la protection, de l'abri, de la distribution d'eau potable, des soins de santé, de l'éducation etc.
Il a également énuméré des personnes relevant du mandat du HCR : les réfugiés, les demandeurs d'asile, les apatrides, les déplacés internes ainsi que les retournés. Pour mettre fin aux souffrances et au retour à une vie normale, il a proposé les solutions durables à savoir, le rapatriement des réfugiés dans leurs pays d'origine après la paix retrouvée, tout comme l'intégration locale.
Dans son intervention Monsieur Kabala n'a pas manqué de relever les difficultés ou les contraintes qu'éprouvent les humanitaires dans l'exercice de leur mission. Il a noté entre autres l'inaccessibilité aux personnes relevant du mandat du HCR, les problèmes d'insécurité, l'absence des dispositions relatives aux aspects juridiques de l'intégration locale, l'absence ou faiblesse des législations nationales.
Plus de 2,5 millions de déplacés internes
Pour mieux expliquer le drame des réfugiés et toucher la sensibilité de l'auditoire, l'orateur a recouru aux statistiques plus éloquentes. Actuellement la RDC compte plus de 2,5 millions de déplacés internes, avant de préciser que 2765031 personnes ont fui leurs milieux de vie respectifs à cause des conflits armés. La province du Nord Kivu reste la province la plus touchée par ce drame humaine.
La population des réfugiés en RDC, est évaluée à plus de 178642 personnes répartie comme suit : 127537 Rwandais, 38471 Centrafricains, 9330 Burundais… De même pour exprimer l'inconfortable situation des réfugiés, une question a été posée à tous, celle de savoir, si vous êtes forcé de fuir votre foyer, quel objet emporterez-vous ? Personne n'a été capable de donner une réponse satisfaisante. Par cette question, l'orateur a voulu simplement faire comprendre aux participants que personne ne voudrait devenir réfugié ou déplacé qui résulte d'une situation imprévisible.
C'est ainsi, grâce au nouveau regard des participants sur la question des réfugiés et déplacés internes, " grâce à votre générosité, à votre élan de solidarité, je vous demande une minute pour exprimer ne fût-ce qu'une minute de sympathie en leur faveur ", a-t-il lancé à l'auditoire.
A l'issue de cette conférence-débat qui s'est avérée très instructive et animée par les interventions des participants, le commandant second chargé du Service d'éducation civique et patriotique des FARDC, le général de brigade Joseph Mwati, a signifié que dans la vie on a toujours besoin de l'autre, Soit pour collaborer, soit pour s'éduquer. " Dans le cas d'espèce, notre armée a besoin de collaboration, de tout ce qui peut nous donner un plus. Même dans la vie si tout le monde était à même de savoir se définir, connaître ses devoirs, ses interdits, le monde serait en paix ", a soutenu le général de brigade.
Pour la mise en pratique des enseignements reçus
Dans la foulée, le général de brigade Joseph Mwati a tour à tour remercié le chef d'état major des forces terrestres des FARDC pour cette initiative, le HCR et particulièrement les participants. " Tout ce que nous vivons dans notre pays est orchestré, nous est importé quelque part. C'est pourquoi, il faut braver cette situation ", a-t-il exhorté les participants. " Je vous prie de mettre en pratique les enseignements que vous avez reçus ", a poursuivi l'officier congolais, avant de s'adresser au HCR, "ceci n'est qu'un début, mon souhait est que cette collaboration continue ".
Dovin Ntelolo Diasonga
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