Crée le 09-05-2013 01H10 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le jeudi 09-05-2013 01H45 PAR : ARTV NEWS
ABIDJAN - L'ex-Première dame ivoirienne Simone Gbagbo, transférée la semaine dernière à Abidjan pour raisons médicales, a été reconduite mercredi à Odienné (nord-ouest), où elle est détenue pour son implication présumée dans la crise de 2010-2011, a-t-on appris de sources concordantes.
© AFP/Archives Sia Kambou. L'ex-Première dame ivoirienne Simone Gbagbo le 7 octobre 2009 à Anyama
"Elle est arrivée à 16H00 (locales et GMT). Elle a été escortée par du personnel de l'ONU et des militaires ivoiriens jusqu'à la résidence où elle était auparavant", a déclaré à l'AFP une source militaire ivoirienne.
"Elle est retournée aujourd'hui (mercredi) à Odienné", a confirmé une source proche du dossier.
Plus tôt, l'un des avocats de Mme Gbagbo, Me Rodrigue Dadjé, avait fait état du départ de l'ex-Première dame de la clinique d'Abidjan où elle était internée depuis le 2 mai. "Ni les avocats ni la famille ne savent l'endroit où elle a été emmenée", a-t-il dit.
Dans un communiqué, une autre avocate de Mme Gbagbo, Me Habiba Touré, a dénoncé un "transfert effectué dans la précipitation" et fustigé de "graves violations" des droits de l'Homme.
Détenu comme Simone Gbagbo depuis la fin de la crise postélectorale de 2010-2011, le Franco-Ivoirien Michel Gbagbo, fils d'un premier mariage de l'ancien président Laurent Gbagbo, est interné dans la même clinique d'Abidjan depuis l'an dernier.
Il n'avait pas été possible d'obtenir mercredi soir une réaction des autorités.
L'ex-Première dame avait été transférée dans la capitale économique à la demande de ses avocats. Le ministre de la Justice, Gnénéma Coulibaly, avait indiqué qu'elle avait besoin de "soins médicaux", tandis que le président Alassane Ouattara a évoqué un "bilan de santé".
Née en 1949, Simone Gbagbo est poursuivie par la justice ivoirienne pour génocide et crimes de sang, atteinte à la sûreté de l'Etat et infractions économiques commis lors de la crise qui a fait quelque 3.000 morts après le refus de Laurent Gbagbo de reconnaître sa défaite à l'élection de novembre 2010.
Elle est aussi sous le coup d'un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale (CPI), qui la soupçonne de crimes contre l'humanité.
Les autorités ivoiriennes n'ont pas encore donné leur réponse à la Cour mais ne cachent pas leur préférence pour la tenue en Côte d'Ivoire des procès des détenus et inculpés proches de l'ex-chef de l'Etat, incarcéré depuis fin 2011 à La Haye par la CPI, qui le soupçonne aussi de crimes contre l'humanité.
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