Jeudi 11 avril 2013
Actualité oblige, le déploiement de la brigade d'intervention annoncé très prochainement dans la province du Nord Kivu, a occupé une bonne partie du point de presse hebdomadaire conjoint des Nations Unies d'hier mercredi 10 avril courant à Kinshasa.
Le porte-parole militaire de la Mission de l'organisation des Nations Unies pour la stabilisation du Congo (Monusco), Félix Prosper Basse a, à cette occasion déclaré : " la brigade d'intervention est certes un outil, mais pas une panacée ". La mission onusienne s'est montrée également insensible à la propagande du M 23, promettant un carnage à la brigade d'intervention.
Le Conseil de sécurité des Nations Unies a avalisé par l'adoption de la résolution 2098, du 28 mars dernier, l'envoi de la brigade d'intervention dans l'Est de la République démocratique du Congo, avec une mission spéciale de traquer et d'éradiquer tous les groupes armés y opérant.
Apparemment tout porte à croire que les préparatifs de l'accueil des troupes devant faire partie de cette force à intégrer au sein de la Monusco s'activent. Comme explique le lieutenant-colonel Félix Prosper Basse, " en ce qui nous concerne, nous nous employons à mettre sur pied un mécanisme susceptible de faciliter l'intégration des troupes devant faire partie de la brigade d'intervention au sein de la Monusco ".
Le porte-parole militaire rassure tous ceux qui doutent de l'aptitude ou de la capacité militaire des troupes qui se sont portées volontaires. Il soutient que tous ces gens qui ont des préjuges sur ces troupes, ne connaissent pas la capacité de la force malawite, encore moins de la force tanzanienne.
Poursuivant dans sa lancée, il a souligné que, les préparatifs du déploiement de la brigade d'intervention sur le territoire congolais bénéficient de l'appui de tous les partenaires au développement qui accompagnent les populations dans l'Est du pays.
Pour le porte-parole militaire de la mission onusienne, l'occasion était propice pour dissiper une certaine confusion ou méprise dans l'opinion. " Je pense qu'il faut enlever l'amalgame tout de suite, la brigade d'intervention fait partie intégrante de la Monusco. C'est d'une composante qu'on a donné une tâche essentielle de traquer et de détruire les groupes armés. Il n'y a qu'une seule Monusco, qu'une seule force ", a-t-il insisté.
Félix Prosper n'est nullement impressionné aux élucubrations et autres gesticulations du M 23, promettant un bain de sang si la force d'intervention tentait de s'approcher dans les localités sous son contrôle. Catégorique, il a affirmé que les activités de propagande du mouvement rebelle ne peuvent modifier ou influer sur le calendrier du déploiement de la force d'intervention au Nord Kivu. Au contraire, a-t-il dit, la mission onusienne est en train de travailler sereinement dans quelle mesure les troupes de la brigade d'intervention peuvent intégrer de manière souple la force de la Monusco.
De même, il ne doute pas de la capacité d'action et de mobilité de la brigade d'intervention de traquer les groupes armés d'où qu'ils seront retranchés. Pour la simple et bonne raison que, la force onusienne est déployé dans tout le territoire congolais. Et en grande partie dans l'Est du pays. " Nous disposons des moyens logistiques nécessaires pour contrecarrer ou parer à tout éventualité sur le terrain ", a fait savoir Félix Prosper Basse. Avant d'enchainer, " cette force est pour participer à la résolution du conflit dans l'Est de la RDC ".
En ce concerne toujours cette force, le porte-parole la Monusco, Madnodje Mounoubaï n'élude pas la dimension politique ou diplomatique dans la résolution de la crise dans l'Est de la RDC. " Nous allons renforcer l'offensive et en même temps forcer la résolution politique ", a-t-il noté.
Vraisemblablement les causes de problèmes à la base des crises dans l'Est de la RDC ne sont pas complètement vidées. " C'est justement en prenant en compte de cet aspect qu'il a été crée à l'intérieur de la Monusco une brigade d'intervention, ça n'a jamais été fait ailleurs ", a relevé le porte-parole de la mission onusienne. Il a poursuivi que cette force s'inscrit dans le cadre de la résolution de la crise dans l'Est de la RDC.
Pendant les opérations militaires, a-t-il indiqué, la prise en compte des dégâts collatéraux doit être la préoccupation de la Monusco, car cela constitue le mandat de la force onusienne de sécurisation des populations civiles.
Enfin, pour la Monusco, des éléments du M 23 sont responsables de crises dans les localités sous leur contrôle. Et avant l'arrivée effective de la brigade d'intervention en RDC, un déploiement conséquent des matériels sera initié.
Dovin Ntelolo Diasonga
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