Crée le 11-04-2013 12H10 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le jeudi 11-04-2013 -12H40 PAR : FORUM DES AS
Nous partons gagnantes. Nous avons rencontré une oreille attentive partout où nous sommes passées ", c'est en ces termes que la délégation des femmes pour la paix a bouclé hier son séjour congolais par une conférence de presse en la salle de réunion du Cadre permanent de concertation pour les femmes congolaises (Cafco). Venue en solidarité avec les femmes congolaises, cette délégation a tenu à faire le point des recommandations issues du dialogue de femmes pour la paix dans de deux jours à l'Hôtel Sultani et des actions de plaidoyer menées auprès des décideurs congolais à savoir la ministre du Genre, famille et enfant et sa collègue de la Justice et droits humains en passant par la MONUSCO et les agences du système de Nations-Unies.
L'hôte de l'événement, la coordonatrice de Cafco, Rose Mutombo, s'est réjoui de l'aboutissement heureux de ce dialogue, un programme qui va s'étendre dans d'autres pays pour que chacun à son niveau puisse apporter sa pierre à l'instauration et la consolidation de la paix en RDC et dans la Région des grands lacs. Elle a, par ailleurs, salué l'engagement de deux ministres du Gouvernement congolais de faire appliquer le plus rapidement possible les recommandations issues de ce dialogue au niveau du conseil de ministres. Selon Rose Mutombo, cet engagement va se traduire par la mobilisation des fonds au niveau du gouvernement pour mettre des moyens financiers et humains en vue atteindre les objectifs assignés au dialogue des femmes pour la paix.
DIALOGUE RICHE EN EXPERIENCE
Cette rencontre d'échange d'expérience était une occasion pour les femmes venues du Rwanda, de l'Ouganda, de la Sierra Léone, du Libéria, du Burundi de la RDC et des USA d'aider les congolaises à restaurer la paix, rentrer dans leurs droits et que la justice soit faite à l'endroit de tous les auteurs de violences sexuelles. Car, a fait savoir la représentante du Rwanda, Mme Constance Rwaka, la paix en RDC est une affaire de tous les pays de la sous région. " Nous voulons établir un partenariat entre les Congolaises pour résoudre les conflits qui rongent le pays ", a-t-elle indiqué.
Pour Constance Rwaka, l'expérience rwandaise dans la résolution des conflits se situe à deux niveaux. Il s'agit de l'action de plaidoyer auprés de décideurs car, la paix est une obligation. " Nous femmes du Rwanda, nous avons pu résoudre les différents conflits que notre pays a connu après le génocide de 1994 ", a évoqué Constance Rwaka avant de poursuivre : " on ne peut pas atteindre les Objectifs du millénaire pour le développement sans la paix. Nous dévons travailler pour le développement de nos pays".
La deuxième stratégie était la volonté politique en associant les femmes dans la gestion de la res publica, a souligné la représentante du Rwanda au dialogue des femmes pour la paix. Celles-ci ont une autre lecture de la société, estime-t-elle C'est ainsi, a-t-elle expliqué, les femmes représentent 57 % au Parlement rwandais. Ce n'était pas du tout facile, a-t-elle reconnu. " Nous nous sommes mises ensemble pour avoir un dénominateur commun pour protéger notre société. C'est l'unité qui a primé sur tout. Nous avons travaillé pour influencer les décideurs car l'impact majeur des conflits retombe sur les femmes et les jeunes filles ", a fait remarquer Constance Rwaka. " Il est temps pour que nous femmes, nous puissions nous lever et agir afin que nos enfants et petits enfants puissent vivre dans un espace où règne la paix ", a-t-elle conclu.
Pour sa part, la représentante du Libéria, seul pays africain dirigé par une femme, Ellen Serleaf est satisfaite de la réussite de cette initiative dénommée "dialogue des femmes pour la paix " dont le lancement a eu lieu en RDC. Une occasion pour ces femmes de démarrer des conversations courageuses avec les Congolaises victimes de conflits pour leur permettre d'expliquer avec beaucoup de clarté les problèmes aux quels elles sont confrontées notamment celui des violences sexuelles. " Les Libériennes ont un grand espace pour s'exprimer grâce à la volonté politique de notre présidente qui nous apporte toute son expérience dans la prise en compte des besoins de femmes ", a-t-elle soutenu avant de noter que les femmes pensent au futur et les hommes au présent. Donc, «il faut accorder plus de chances aux femmes pour s'exprimer». Mathy Musau
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