Crée le 11-04-2013 12H10 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le jeudi 11-04-2013 -12H40 PAR : LE POTENTIEL
Pour éviter de prendre part à la marche contre la brigade d'intervention de la Monusco, les habitants de ce territoire se sont réfugiés vers les localités de Kabagana et de Kabuhanga.
La marche contre la brigade d'intervention de la Mission des Nations unies pour la stabilisation au Congo a connu un échec cuisant hier dans le territoire de Nyiragongo, au Nord-Kivu. En fait, il s'agissait d'une initiative du mouvement rebelle M23 visant à contrecarrer le déploiement de cette brigade conformément à une décision du Conseil de sécurité des Nations unies pour traquer toutes les forces négatives qui écument l'Est de la RDC, entre autres le M23 et les FDLR. Qui, plus que le mouvement du 23 mars 2009 avait intérêt à embarquer la population dans une telle démarche ?
Des habitants du territoire de Nyiragongo (au Nord-Kivu), principalement des jeunes, ont quitté hier mercredi 10 avril dans la matinée leur territoire pour trouver refuge vers les localités de Kabagana et Kabuhanga situées à la frontière entre la RDC et le Rwanda. C'est ce qu'indiquait radiookapi.net hier soir. A en croire cette source, des sources de la société civile précisaient que c'est pour éviter de prendre part à la marche contre le déploiement de la brigade d'intervention de la Monusco que le M23 comptait organiser, hier mercredi de Kibumba à Goma, que ces habitants ont quitté leur territoire.
LES JEUNES DE NYIRAGONGO CONTOURNENT LE PIEGE DU M23
En fait, c'est sur les jeunes de Nyiragongo que le mouvement rebelle comptait pour réserver une fin de non-recevoir au déploiement de la brigade d'intervention de la Monusco. Il s'agissait d'une stratégie du M23 visant à embarquer les jeunes de ce territoire dans une marche, question de donner l'impression que ce ne sont pas des rebelles qui redoutaient cette brigade, mais la population elle-même. Or, en réalité, c'est le M23 qui craint le déploiement d'une brigade chargée de combattre ses forces étiquetées comme un groupe armé négatif au même titre que les FDLR et autres qui commettent des exactions à l'Est de la RDC.
La population, pour sa part, compte plutôt sur le déploiement de cette brigade d'intervention de la Monusco pour échapper au contrôle du M23. Car, le mouvement inquiète très visiblement les habitants de Nyiragongo qui se sentent comme pris en otage depuis l'arrivée de cette rébellion. On comprend mieux pourquoi à Rutshuru, l'arrivée momentanément des militaires des FARDC avaient profondément réjoui la population qui criait à une libération. C'est de la sorte que le retrait de l'Armée rd congolaise, au profit du M23, avait grandement attristé la même population. Les rebelles sont donc mal cotés au Nord-Kivu.
LA POPULATION REDOUTE DES REPRESAILLES DE LA PART DU M23
« La population du territoire de Nyiragongo n'a pas voulu participer à cette marche et craint pour sa sécurité. C'est pourquoi, la plupart des habitants ont fui vers les zones frontalières pour échapper à la colère de Makenga et ses hommes. Les autres s'enferment dans leurs maisons. », a déclaré Omar Kavota, porte-parole de la société civile du Nord-Kivu. « Nous interpellons les Nations unies et les autres partenaires de la CIRGL [Conférence internationale sur la région des Grands Lacs] face à ces menaces contre la population que le M23 est en train de multiplier pour amener la population à s'opposer à cette brigade », a-t-il indiqué.
Que les jeunes de Nyiragongo choisissent de se réfugier dans des localités frontalières au Rwanda, juste au moment où le M23 voulait les embarquer dans ce qu'ils considèrent comme une marche contre nature, voilà qui en dit long sur les espoirs qu'incarne la brigade d'intervention de la Monusco. En d'autres termes, le départ ou la traque contre le M23, c'est à cela que la population pense sans arrêt. C'est pour cette raison que les Congolais en général et les habitants du Nord-Kivu en particulier souhaitent un déploiement rapide de la brigade de la Monusco. Requiem donc pour le mouvement rebelle M23. M. M.
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