Crée le 23-02-2013 11H20 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le samedi 23-02-2013 -11H25PAR: ARTV NEWS- RADIOOKAPI
Un rapport de l'ICTJ rendu public hier déplore cette situation et en appelle au renforcement du système judiciaire en RDC.
« Déni de justice », tel est le titre d'un rapport de 8 pages rendu public hier jeudi 21 février à Kinshasa par le centre international pour la justice transitionnelle (ICTJ), structure cherchant à identifier les auteurs d'atrocités massives passées ou abus des droits de l'homme et à les faire répondre de leurs actes. Ce document parle d'une absence de justice surtout par la non indemnisation des victimes des crimes commis par les FARDC comme à Mbandaka, Songo Mboyo ou encore Mulesa. Pourtant la justice a ordonné des réparations pour ces personnes affectées.
En effet, le rapport détaille quatre affaires portées devant la justice militaire de la RDC, impliquant des douzaines de victimes de violations graves des droits de l'homme et près d'un million de dollars américains en réparations, dus par le gouvernement et non encore versés. Dans chacune des affaires, bien que de sérieux crimes aient été commis contre des civils par des membres de l'Armée Congolaise, Kinshasa n'a pas encore payé les réparations ordonnées par les cours et tribunaux, regrette ICTJ.
Le texte explique que le fait que Kinshasa soit incapable d'agir à de nombreuses conséquences pour les victimes et les communautés affectées, en proie à la violence depuis de nombreuses années. Non seulement les victimes souffrent encore des conséquences des violations des droits de l'homme qu'elles ont subies, mais en plus la situation a détruit la confiance qu'elles avaient dans le système judiciaire et perpétue un climat d'impunité nourrissant des abus toujours en cours.
C'est pourquoi ICTJ invite le gouvernement de la RDC à renforcer le système judiciaire par l'application des mécanismes de vetting.
« Forcer le gouvernement Congolais à payer pour les crimes commis par l'Armée faciliterait la mise en place de réformes désespérément nécessaires pour éviter les abus en cours aujourd'hui à l'Est du Congo », a affirmé Sharanjeet Parmar, chef de Mission pour le programme RDC d'ICTJ.
Le rapport d'ICTJ rendu public constitue un précieux document analysant les défis qui se posent aux victimes pour obtenir les dommages et intérêts de la part du gouvernement de la RDC et de ses bourreaux, a expliqué Me Guy Mushiata, justice pour le bureau RDC de l'ICTJ.
« Il y a nécessité de réformer la justice », dit-il.
Un cas typique
Le pillage de Mbandaka est l'une des affaires examinées dans ce rapport. En effet, début juillet 2005, des soldats congolais stationnés près de Mbandaka ont pillé des maisons et des magasins dans la ville, et mené de violentes attaques dans les rues contre les habitants.
C'est ainsi qu'en 2007, précise ICTJ, la cour militaire de Mbandaka confirmé la condamnation de huit soldats dont trois pour crimes contre l'humanité, et ordonné au gouvernement de payer 126.000 dollars américains aux victimes.
D'après ICTJ, huit des condamnés se sont évadés de prison, et les plaignants n'ont reçu aucune indemnisation.
Une des victimes qui a participée, au procès, contactée par l'équipe d'ICTJ, Mme Charlotte raconte sa désapprobation « pourquoi nous avoir exposées à la honte, à un procès public pour ensuite nous abandonner sans réparation. Payer pour ce que nous avons perdu, nous avons également le droit de vivre ».
Selon ICTJ, Charlotte vit un calvaire du fait de n'avoir reçu aucun traitement médical à la suite des attaques. Elle souffre de problèmes de santé qui l'affaiblissent.
G.K.M.
0 comments:
Post a Comment