Crée le 22-02-2013 11H20 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le vendredi 22-02-2013 -11H25PAR: OBSERVATEUR
La restauration de la paix en République démocratique du Congo, particulièrement dans sa partie Est, devenue le maillon faible de la chaîne, préoccupe au plus haut point tous les esprits épris de paix. En premier, les Congolais qui ont, sur ce chapitre, épuisé toutes les voies et en second, la communauté internationale, sous la conduite des Nations unies qui n'arrête pas d'accompagner la RDC, dans cette logique.
C'est dans ce cadre que s'inscrit la volonté exprimée par le secrétaire général des Nations unies, Ban KI-moon qui entend présenter ce dimanche 24 février 2013 au cours du mini-sommet convoqué à Addis-Abeba, une nouvelle stratégie visant à éradiquer la violence dans l'Est de la RDC. Sommet auquel 11 chefs d'Etat sont conviés. Parmi lesquels les présidents Joseph Kabila Kabange (RDC), Paul Kagame (Rwanda), Yoweri Museveni (Ouganda), Pierre Nkurunziza (Burundi), Denis Sassou Nguesso (Congo), François Bozize (RCA), Jacob Zuma (RSA), Dos Santos Edouardo (Angola) ; Kikwete Jakaya (Tanzanie), Michaël Sata (Zambie), Salva Kiir Mayardit (Soudan du Sud).
En prélude de ces assises, le SG de l'Onu présente ce vendredi 22 février au Conseil de sécurité le contenu des stratégies du rapport qui sera au centre de ce sommet.
S'attaquer aux causes profondes
Il a une fois de plus déclaré être au courant de la précarité de la situation sécuritaire qui prévaut dans l'Est de la RDC, avec des attaques récurrentes des groupes armés qui écument cette partie du pays. A cet égard, il propose une nouvelle stratégie qui permettrait de s'attaquer aux causes profondes et de trouver des solutions politiques solides et durables.
" Je poursuis les consultations en vue de l'élaboration d'un plan innovant visant à mettre sur pied un cadre coordonné et pluridimensionnel à l'échelle régionale en m'appuyant sur les initiatives et les engagements déjà pris par les dirigeants et les organisations de la région ", mentionne-t-il dans son rapport.
Le Secrétaire général de l'Onu s'emploie également à poursuivre les pourparlers avec les autorités de la région pour parvenir à un accord sur le cadre pour la paix, la sécurité et la coopération en RDC et dans la région, peut-on aussi retenir. Comme susmentionné, onze chefs d'Etat des Grands-Lacs et de l'Afrique australe sont appelés à signer cet accord.
Par ailleurs, des sources dignes de foi indiquent que cet accord prévoit entre autres points, une clause qui recommande aux pays de la région de respecter chacun la souveraineté de ses voisins et de renforcer la coopération régionale dans l'optique de résoudre les questions sécuritaires. Il y a aussi l'interdiction faite à ces pays de soutenir des groupes armés et de mettre un terme à l'impunité des criminels de guerre.
Pour une application systématique de cet accord, Ban Ki-moon projette aussi la nomination d'un envoyé spécial chargé d'accompagner les pays de la région et de les aider à suivre les progrès accomplis, au regard des objectifs fixés.
Dans ce même ordre, il est envisagé la révision du mandat de la Monusco avec la perspective d'organiser une force qui aura pour mission d'affronter, tous ceux qui se mettront en devoir de marcher à contre-courant du programme de la paix en RDC.
Le M23 soutenu par l'extérieur
Mettant un accent particulier sur l'occupation de Goma par les rebelles du M23, il a expliqué que les insurgés ont bénéficié d'un soutien extérieur, selon radiookapi. La même source note que les observateurs de la Monusco ont confirmé, l'assertion selon laquelle le commandement et la conduite des opérations, notamment la bonne coordination de l'appui-feu, la qualité du matériel et plus généralement l'aptitude au combat de nuit, que le M23 a reçu un appui extérieur direct et indirect.
Autre élément non moins important à signaler dans de rapport, demeure la situation humanitaire fort préoccupante dans cette partie du pays. A ce sujet des indices signalent que plus de 2,6 millions déplacés enregistrés, début janvier 2013, dont près de 1,8 million se sont déversés dans les Kivu. Ce même rapport fait état du déplacement de 140 000 personnes qui ont trouvé refuge au Sud-Kivu suite à l'offensive conduite par le M23.
Tout compte fait, l'on croit savoir que cet accord qui sera signé soit cette fois-ci porteur, en estimant que tous les acteurs qui sont impliqués sur le théâtre de toutes les opérations offensives dans cette partie du pays seront associés, d'autant plus que cette partie du pays se présente comme le maillon faible de la chaîne, mettant ainsi à rude épreuve, la souveraineté du pays et le plan d'action de son développement.
Toujours est-il, que cet aspect des choses devra s'accompagner d'une ferme volonté de réorganiser notre système défensif. En d'autres termes, le pays devra se doter d'une armée forte et dissuasive, à la mesure de l'immensité de ce pays, plutôt que de nous plaindre continuellement. Dans ce cadre ce ne sont pas les potentialités qui nous font défaut.
Maurice Bakeba
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