Crée le 25-02-2013 11H20 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le lundi 25-02-2013 -16H35PAR: LE POTENTIEL
Est de la RD Congo
Sous la direction du Prince Jaime de Bourbon Parme, une forte délégation a visité la province du Sud-Kivu durant la période du mardi 12 au vendredi 15 février. La délégation était composée de Mme Boukje Theeuwes de Philips, M. Loch de Motorola Solutions, M. Bas Van Abel de Fairphone (Téléphone équitable), Mme Kay Nimmo d' ITRI (responsable du suivi du programme de traçabilité iTSCi), M. Benjamin Clair de Resource Global, M. Fidel Bafilembe de Enough Project, M. Mussadiq Hamid Merican de MalaysiaSmelting Corporation BHD, Mme Marion Schaik du ministère des Affaires étrangères des Pays-Bas, Mme Elena Peresso du cabinet de Commerce de la Commission européenne, de M. Pierre Kamaro de la Conférence Internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) et de M. Alphonse Muambi, un Néerlandais très connu pour son travail de lobbying en faveur de sa patrie-mère, la RD Congo.
Le but de la visite était de s'assurer du bon fonctionnement du système de traçabilité des matières premières comme l'étain, un projet que les Pays-Bas financent et qui consiste à retracer le parcours de minerais de l'Est du Congo. Il s'agit de s'assurer que le système répond à la loi américaine Dodd Frank Act votée par le Congrès des Etats-Unis et qui exige une transparence des sociétés notées à la bourse américaine. Ces sociétés doivent prouver que leurs matières premières ne viennent pas des zones de conflit en RDC.
Les réunions et rencontres se sont multipliées aussi bien dans le chef-lieu du Sud-Kivu, Bukavu, comme dans la cité de Nyabibwe où se trouve la mine. Une rencontre avec le gouverneur Marcellin Chisambo dans lequel il a réitéré son engagement et l'engagement du gouvernement central à soutenir politiquement le projet. « S'il n'y avait pas d'engagement de la part de notre gouvernement, notre ambassade n'allait pas vous accorder les visas», a-t-il martèle avant d'indiquer qu'il venait de visiter l'endroit où s'était produit l'accident d'avion ayant causé la mort tragique de feu Katumba Mwanke. Aussi a-t-il fait savoir que Kinshasa, vu son engagement dans le projet, a pu dépêcher le directeur adjoint du cabinet du ministre des Mines.
La délégation a pu s'entretenir, tour à tour, avec M. MulukuzaMudukwe, directeur de cabinet du ministre provincial des Mines, le ministre provincial de l'Intérieur, le directeur adjoint du ministère des Mines, M. IkoliYomboY'Apeke et plusieurs organisations non-gouvernementale du Sud-Kivu.
Ce qui est à retenir de cette mission est qu'il y a une volonté de part et d'autre de faire avancer ce projet. La délégation a insisté sur le fait que l'on doit partager les succès tout comme les faiblesses du projet afin que le projet puisse connaître des améliorations au fur et à mesure.
Pour le prince néerlandais, Jaime de Bourbon, ce projet qui coûte au contribuable néerlandais une bagatelle somme de 1.3 million d'euros, va donner la crédibilité et une bonne réputation au Congo; ce qui va redonner confiance aux entreprises minières de faire les affaires pour le bonheur de la République démocratique du Congo, un pays qui n'a connu que des misères et des guerres. La transparence, la crédibilité, la fiabilité du système de traçabilité qui va de la mine du Sud-Kivu via les fondeurs jusqu'aux fabricants et consommateurs, étaient les trois maîtres-mots sur lesquels ce projet est assis et sans lesquels le projet serait bloqué.
Il faudra aussi signaler le travail important que réalise l'organisation non-gouvernementale, PACT, sur le terrain. Un travail axé entre autres sur la coordination des organisations locales, les entreprises et instances internationales. Travail sans lequel le projet de traçabilité n'aurait pas son sens d'être. A noter aussi que PACT, financé par les Pays-Bas, a organisé cette visite sur le terrain.
Pour finir, les autorités aussi bien locales que nationales qui ont accompagné les hôtes néerlandais durant ce séjour ont remercié la diaspora congolaise à travers M. Alphonse Muambi qui plaide à l'étranger la cause de son pays, la RD Congo.
Il faut aussi signaler la présence de M. Richard Robinson qui a représenté le gouvernement américain à travers le US Agency for International Development (USAID). Pour lui, les Etats-Unis d'Amérique n'ont pas seulement fait la loi Dodd Frank Act mais ils supportent aussi des mécanismes de transparence et de traçabilité à même de permettre à la RD Congo de se relever.
Pour les autorités locales, il était important que la délégation puisse aussi s'assurer que la mine exploitée de Nyabibwe ne soit pas contrôlée par les rebelles, qu'il n'y a pas de femmes enceintes, ni d'enfants qui y travaillent. «Est-ce que vous avez trouvé des enfants dans la mine? Est-ce que vous avez trouvé des femmes enceintes dans la mine? Est-ce que vous avez trouvé des soldats ou de rebelles dans la mine?» A toutes ces questions du ministre provincial de l'Intérieur, une seule réponse est venue de la part de la délégation: NON. La grande question demeure si ce NON va rester constant. De toute manière, le Congo doit relever ce défi
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