Crée le 25-02-2013 11H20 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le lundi 25-02-2013 -16H35PAR: ARTV NEWS
Des rebelles du M23, le 3 juin 2012 dans le Nord-Kivu, en RDC
Alors qu'aucun tir n'a été entendu lundi matin dans la zone, la tension y reste très vive, a dit à l'AFP un habitant de Rutshuru. Un employé de l'hôpital provincial a affirmé lundi matin que les corps de 10 personnes avaient été dénombrés et que deux blessés avaient été hospitalisés.
Selon un communiqué de la Société civile du Nord-Kivu, ces "affrontements sanglants" se sont produits "en plein centre de la cité" de Rutshuru et ont fait 17 morts, 11 dans les deux camps du mouvement rebelle et 6 parmi les civils.
Ces heurts, selon une source militaire occidentale, sont liés à des divergences au sein du mouvement rebelle, notamment à propos de l'accord-cadre qui a été signé dimanche à Addis Abeba par tous les chefs d'Etats de la région pour garantir la paix dans cette région.
Ces affrontements ont opposé des partisans du général Sultani Makenga, chef militaire du M23, à ceux de Jean-Marie Runiga, son chef politique, auquel s'est allié le général Bosco Ntaganda, recherché par la Cour pénale internationale (CPI), selon plusieurs sources militaires et humanitaires.
Avant même la signature de l'accord, Runiga avait annoncé, selon une source humanitaire à Goma, son intention de reprendre la lutte armée alors que les discussions ouvertes depuis 3 mois à Kampala entre Kinshasa et le M23 - que l'ONU dit soutenu par le Rwanda et l'Ouganda (qui réfutent tout appui) piétinent.
Makenga se serait opposé à tout action militaire alors que le M23 campe à quelques kilomètres de la ville de Goma, que le mouvement a occupé une dizaine de jours fin novembre et dont il s'est retiré en échange de l'ouverture de discussions avec Kinshasa.
Les deux haut responsables du M23 sont allés s'en expliquer à Kigali en milieu de semaine, selon une source occidentale à Goma. A leur retour, Runiga a d'abord été emprisonné puis placé en résidence surveillée à Bunagana, ville frontière entre la RDC et l'Ouganda, d'après la même source.
Dimanche, alors que 11 chefs d'Etat, dont les présidents rwandais Paul Kagame et congolais Joseph Kabila, étaient à Addis Abeba pour signer l'accord-cadre en présence du secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, Jean-Marie Runiga a quitté sa résidence et a rejoint Rutshuru, distante de 30 kilomètres.
A son arrivée dans cette ville, située dans le Sud de la zone contrôlée par le M23, ses hommes se sont affrontés avec ceux de Makenga, selon une commerçante locale. D'importants mouvements de population ont été signalés, notamment à Bunagana, dont de nombreux habitants se sont réfugiés en Ouganda.
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