Crée le 28-02-2013 11H00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le jeudi 28-02-2013 -11H15PAR : ARTV NEWS
Le président somalien Hassan Cheikh Mohamoud propose une amnistie aux jeunes pirates et espère pouvoir leur offrir une reconversion professionnelle, pour "en finir" avec les attaques au large des côtes de son pays, a-t-il indiqué dans une interview exclusive à l'AFP.
© AFP Rodger Bosch. Le président sud-africain Jacob Zuma lance une campagne de lutte contre les viols, le 28 février 2013 dans un lycée du Cap
"Nous négocions de façon indirecte avec les pirates par l'intermédiaire des notables" des villages côtiers, a déclaré le chef d'Etat, tout en précisant que l'offre d'amnistie valait pour les jeunes mais pas pour les chefs, dont certains sont recherchés par Interpol.
"Il faut en finir avec la piraterie", a déclaré le président somalien issu du mouvement associatif et dont l'élection par le Parlement en septembre dernier a soulevé un espoir sans précédent de normalisation, dans ce pays livré au chaos depuis deux décennies de guerre civile.
Hassan Cheikh Mohamoud a précisé avoir déjà obtenu la libération de six personnes en échange de cette amnistie et ajouté qu'il avait bon espoir d'en faire libérer prochainement 24 autres, ainsi que deux bateaux capturés.
Le chef d'Etat somalien compte également solliciter la communauté internationale pour l'aider à "offrir un moyen différent de gagner leur vie" aux jeunes Somaliens actuellement enrôlés chez les pirates, qui assurent souvent pour la plupart avoir choisi la flibuste faute d'alternative et notamment faute de débouchés dans les métiers de la pêche.
"Le problème est celui des chefs (pirates). Certains ont été inculpés, et (l'organisation de coopération policière internationale) Interpol est à leur poursuite, des procédures sont en cours dans certains pays contre d'autres, aussi nous ne négocions pas avec eux, nous ne leur offrons pas d'amnistie. L'amnistie est pour les jeunes", a-t-il précisé.
Profitant de l'absence d'Etat de droit en Somalie, la piraterie a prospéré depuis le milieu des années 2000, même si le phénomène a marqué un coup d'arrêt l'an dernier en raison du déploiement d'une armada de guerre internationale dans le golfe d'Aden et de la présence de gardes armés sur les bateaux marchands.
Les chefs pirates peuvent néanmoins encore mobiliser au moins plusieurs centaines d'hommes, selon les estimations d'un expert occidental du dossier.
Ils détiennent aujourd'hui quatre navires et 108 personnes, selon le dernier décompte de la force navale de l'UE (Eunavfor). Le Bureau maritime international (BMI) fait état pour sa part de 7 bâtiments retenus et de 113 otages.
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