Crée le 16-10-2012 02h10 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le mardi 16-10-2012 -13H10 PAR : LE POTENTIEL
Bandundu: La Nationale n°1, sur son tronçon Kinshasa-Kikwit, s'est coupée au niveau du PK 524, à Kikwit plus exactement, à la suite d'une pluie diluvienne de 7h30 (soit 3h30 à 11heures) qui s'est abattue sur la ville. A la base du drame, ce sont les constructions anarchiques sur les flancs des collines et les emprises de la Route nationale n°1 qui rendent impossible la construction des ouvrages d'assainissement. L'annonce a été faite, hier lundi 15 octobre par l'ingénieur civil Herman Mutima Sakrini, directeur général de l'Office des routes dans son bureau de travail à Gombe.
Dans le cadre des rencontres périodiques initiées par l'Office des routes, en vue de la faire de la communication directe, de l'information à la source sur ses activités de terrain, le directeur général de l'Office des routes a animé, hier lundi 15 octobre un point de presse au cours duquel il a annoncé la coupure de la Route Nationale n°1 (RN1) au PK 524. Cela à la suite d'une pluie diluvienne de 7h30 qui s'est abattue dans la nuit du 13 au 14 octobre, ayant annihilé tous les efforts fournis par les équipes de l'Office des routes. Dans leur furie, les eaux de pluie ont emporté environ 80% du remblai et du mur de soutènement érigé sur le site. Aussitôt, une visite a été organisée par le ministre provincial des ITPR à laquelle était associé le directeur provincial de l'Office des routes.
Sur le lieu du sinistre, l'équipe a identifié plusieurs têtes d'érosions, un gros ensablement de plusieurs routes et édifices, etc.
Pour faire face à cette situation, en saison des pluies, l'Offices des routes préconise d'ouvrir une variante du PK 513 pour sortir au PK 526 en empruntant l'ancienne RN1, en passant la commune de Kazamba ; de consolider toutes les descentes d'eau, de part et d'autre du PK 524 afin de diminuer sensiblement la quantité d'eau de ruissellement au droit de l'érosion ; de construire un mur de soutènement épais en sacs de terre et procéder à un remblayage du site érosif. Ces travaux mettront globalement deux mois.
Il importe de préciser que ces mesures sont palliatives, car en termes de solution durable, les experts de l'Office des routes préconisent la délocalisation des quartiers situés sur les flancs des collines entre les rivières Luini et Lukemie de même que l'expropriation et/ou la destruction de constructions anarchiques situées sur les emprises de la Route Nationale n°1. Ce qui rend impossible l'érection des ouvrages d'assainissement (caniveaux, glissières, fossés de garde…), des trottoirs et des parkings à Kikwit.
Actuellement, l'Office des routes s'apprête à construire au PK 524 un ouvrage en béton armé 13,20 m de portée capable de supporter un grand remblai de 20 m de hauteur et les ouvrages d'assainissement dont le coût global est en cours d'évaluation.
A cet effet, une mission doit se rendre sur le site dès cette semaine et les ouvrages ne sont pas prêts avant 9 mois.
Des éboulements à répétition
Il faut rappeler qu'en date du 6 octobre, la Route Nationale n°1 a connu une coupure à Kikwit sur le même site du PK 524 à la suite d'une pluie diluvienne qui a entraîné des glissements de terrain. Et en janvier dernier, une situation analogue s'était produite à Kikwit à plusieurs endroits dont le PK 524 du fait d'éboulement des terres sous la pluie, conséquence d'une urbanisation anarchique et désordonnée le long de la RN1.
Les équipes de l'Office des routes dépêchées sur le site et celles locales résidant à Kikwit avaient alors relevé, après études, que plusieurs lotissements étaient érigés sur des sites inappropriés, sur les flancs des collines et les emprises de la route.
Etant donné que la pente moyenne (ville basse-Kikwit 2) est de 5%, il se crée des glissements des terrains à chaque pluie diluvienne. Ce qui entraîne des coupures répétitives de la RN1 et d'autres axes de la voirie de Kikwit ainsi des dépôts de sable à la ville basse.
Aussitôt informées du drame, les équipes locales de l'Office des routes se sont déployées sur le terrain pour évaluer les dégâts et informer la hiérarchie afin de dégager des pistes de solutions pour faire face à l'urgence.
Des travaux de sauvegarde du site ont été initiés, lesquels ont consisté au remblayage de l'érosion et en l'érection d'un mur de soutènement en sacs de terre. Dans la même logique une variante avait été aménagée dans la ville, longue de d'environ 3 kilomètres, pour dévier le trafic, via la commune de Nzinda.
Lorsqu'on intègre tous les coûts, les conséquences et dégâts sur l'environnement, le directeur général de l'Office des routes, il faut des mesures courageuses pour endiguer définitivement cette situation, entre autres exproprier et délocaliser tous les propriétaires des lotissements anarchiques en vue de l'érection des ouvrages solides, élargir la route pour aménager les trottoirs, parkings. Le directeur général Herman Mutima exhorte enfin les populations à éviter de construire sur les flancs des collines et les emprises des voies publiques. Il est plus facile d'éviter une érosion car, a-t-il ajouté, « Lutter contre une érosion constitue un véritable gâchis en termes de coût qu'une telle tâche implique ».
Rappelons que les travaux d'urgence et de lutte antiérosive à Kikwit ont coûté au gouvernement, durant les trois dernières années, une bagatelle de 7 930 000 USD.
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