Crée le 29-10-2012 22h20 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le lundi 29-10-2012 - 22H25 PAR: LE PHARE
A cinq jours de l'émission de la dernière coupure à valeur faciale élevée de 20.000 FC, des nouvelles alarmantes circulent dans les milieux financiers faisant état de l'injection en ce mois d'octobre 2012, à l'Est de la RDC, de faux billets de 1.000 et de 5.000 FC, par un réseau des contrefacteurs dont on dit qu'ils seraient originaires du Rwanda et appartiendraient aux rebelles du M23. Ces informations relayées par certains médias ont jeté l'émoi dans les milieux économiques.
Le gouverneur de la Banque centrale du Congo alerté par ses services a juré de tout mettre en oeuvre pour neutraliser ces actes de sabotage de la monnaie nationale. Par cette déclaration exprimant toute sa réprobation, Jean-Claude Masangu a déclaré aussitôt une guerre impitoyable aux criminels économiques décidés à déstabiliser la politique monétaire qu'il s'est donné tant des peines à mettre sur pied avec tous ses collaborateurs. A une question lui posée par des journalistes à l'issue de la réunion conjointe du Comité de politique monétaire élargi et du Comité des billets de banque, qu'il a présidée vendredi 26 octobre à la Banque centrale du Congo, Jean-Claude Masangu, visiblement inquiet, mais pas abattu, a, reconnu d'emblée qu'il est au courant de ce problème. Et c'est dans le cadre des mesures de protection de la monnaie nationale, que l'institut d'émission a déjà déclenché tous les mécanismes pour arrêter ce sabotage économique. Sur base de quelques-uns de ces faux billets de 1.000 et de 5.000 FC, a relevé Masangu Mulongo, serein et confiant aux efforts déjà déployés, et sans donner trop des détails, a soutenu que ses services ont saisi les instances judiciaires compétentes pour démanteler le réseau des contrefacteurs, traquer ses membres, saisir tout le matériel utilisé pour la contrefaçon, ainsi qu'extirper toutes ces fausses coupures en circulation aux fins de leur destruction.
Plus rassurant, il note que ce problème n'est pas nouveau dans notre pays. Et d'ajouter que toutes les banques centrales du monde sont toujours confrontées à la contrefaction des billets de banque. Raison pour laquelle sur chaque coupure de monnaie, il est rappelé une disposition légale selon laquelle tout contrefacteur est puni de servitude pénale principale.
Pour la situation qui prévaut présentement à l'Est de la RDC le numéro un de l'Institut d'émission a signalé dans la suite de cette affaire, qu'il y a des arrestations et que la justice est sur le dossier. En juillet 2010, a-t-il cependant rappelé, la Banque centrale du Congo avait fait face au même phénomène de contrefaçon. C'était avec le billet commémoratif du «Cinquantenaire», de 500 FC. Heureusement, a-t-il fait savoir, la Banque centrale du Congo appuyée par la justice et les forces de l'ordre, avait mis un terme à la mésaventure des contrefacteurs.
Toutefois, ses services sont aux aguets et il croit savoir qu'avec l'appui de la population, consommatrice de ces billets, appelée à être désormais plus vigilante, ces coupures de contrefaçon seront vite détectées et rejetées, les contrefacteurs dénoncés. Pour ce faire, Masangu Mulongo compte relancer la machine de la communication, afin d'attirer davantage l'attention des opérateurs économiques, des milieux financiers, et des consommateurs, de manière qu'ils soient en mesure de distinguer facilement les faux billets de vraies coupures de la monnaie. Il en a appelé à la collaboration de toute la communauté nationale dans cette nouvelle épreuve infligée au Franc congolais.
Si ce phénomène a été circonscrit dans les territoires de l'Est, particulièrement ceux gérés par le M 23, comme il faudrait le souligner, cela devrait réveiller les esprits des habitants de tous les autres territoires environnants avec lesquels ils échangent des biens et service.
JRT
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