Crée le 24-10-2012 07h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le mercredi 24-10-2012 -07H05 PAR : LE PHARE
Image d'archive - Incendie de l'immeuble Akropolis à Kinshasa
Une semaine après le sinistre qui a failli décimer une famille, les victimes, toutes brûlées, les unes au premier et les autres au second degré, continuent à suivre des soins médicaux que nécessite leur état de santé.
Selon leurs médecins traitants, le couple Kalema et ses six enfants sont tous désormais hors du danger et se remettent peu à peu, même si les traumatismes persistent encore. Ainsi ils supportent difficilement de voir le feu même dans un brasero, ou qu'ils soient rapprochés d'un foyer. Les souvenirs encore vivaces dans leur subconscient remontent chaque fois dans leur esprit et provoquent la panique. Mais qu'est-ce qui s'est passé pour que cette famille en soit arrivée là ?
Mardi 16 octobre, Jacques Kalema Okoka, son épouse et leurs six enfants, dont un bébé de quelques mois, résidant dans la parcelle familiale sise avenue Bolikango n° 34, quartier Kingabwa, commune de Limete, étaient plongés dans un profond sommeil. Vers 3 heures du matin, se rappelle un voisin, des fumées ocres s'échappent de leur maison. La température qui monte dans les pièces ravagées par les flammes, a brutalement réveillé les enfants qui transpiraient à grosses gouttes. Ces derniers emprisonnés dans un brasier, se sont mis à crier à tue-tête. Alertés par l'odeur de brûlis et les appels au secours, les voisins qui, les premiers sont arrivés sur le lieu, ont constaté que la maison des Kalema était transformée en brasier et qu'il fallait vite intervenir. A l'aide d'un matériel rudimentaire, ces pompiers improvisés ont cassé toutes les portes d'entrée pour lancer de tous côtés, une bataille rude contre les flammes. Les uns armés des seaux d'eaux, les autres des bassins des sables, ces volontaires ont pendant plus d'une heure, bravé le grand brasier pour tenter de secourir Jacques Kalema, sa femme et ses enfants, pris en otage entre des murs de feu. Mobiliers, rideaux et appareils électro-ménagers calcinés, les secouristes devaient user de la prudence, pour se frayer une voie, afin de retrouver les sinistrés étouffés par les fumées dans leurs chambres à coucher. La tâche ne fut pas facile. Tenez. Dans cette opération très risquée, le plafond s'écroulait par moments sur les secouristes, décourageant ainsi les plus intrépides. Tout le quartier mobilisé, les sapeurs-pompiers improvisés ont finalement réussi à dégager l'homme et la femme grièvement brûlés au second degré, tandis que le bébé de quelques mois en est sorti indemne. Un vrai miracle. Les cinq autres enfants brûlés au premier degré ont été secourus dans les mêmes circonstances.
Les témoins signalent que dans cette intervention presqu'héroïque, ils se sont pris en charge, refusant d'attendre l'arrivée hypothétique d'un véhicule anti-incendie qui pouvait surprendre par une carence en eau. Si cet incendie s'était déclaré pendant la journée, a déclaré l'un d'eux, il y aurait eu moins des pertes matérielles. Car, dès l'apparition des fumées, on aurait immédiatement lancé la mobilisation et la lutte anti-incendie.
Aujourd'hui, un fait est certain. N'eût été la bravoure des voisins du quartier Kingabwa tous mobilisés comme un seul homme, l'on aurait déploré des pertes en vies humaines, comme cela a été le cas dans d'autres communes !
Kalema, sa femme et ses enfants abandonnés à leur triste sort après ce sinistre dont la cause n'a pas encore été déterminée, sollicitent une intervention de l'autorité urbaine et de bons samaritains pour leur venir en aide. Car, après cet incendie, ils manquent de tout, ne vivant plus que grâce à la générosité de quelques curieux qui passent par le lieu du sinistre pour s'émouvoir devant les ruines de leur maison. Pour cette pauvre famille, la vie s'est compliquée depuis le jeudi 11 octobre 2012 à l'aube. Il faut la reconstruire, mais avec quoi ? Ces cris de cœur doivent interpeller ceux qui chaque nuit, se livrent à la compétition d'hectolitres de bières et de spiritueux consommés en l'espace de quelques heures.
J.R.T.
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