Crée le 15-10-2012 11h10 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le lundi 15-10-2012 -13H20 PAR :FORUM DES AS
* Il s'agit d'une supercherie», réplique Lambert Mende.
Après plus de quatre mois de détention (du 25 juin au 11 octobre 2012), le député Eugène Diomi Ndongala Nzomambu s'est retrouvé le jeudi 11 octobre dernier aux premières heures de la matinée dans sa résidence située sur l'avenue Allée verte à Binza/Macampagne dans la commune de Ngaliema. Abandonné vers 2h00' du matin non loin du Centre supérieur militaire à Binza/Ozone, il a certainement dévalé l'allée menant de l'endroit où il se trouvait jusqu'à la paroisse catholique Saint Luc afin d'emprunter la direction de sa demeure.
Une fois les premiers soins administrés, le leader de la Démocratie chrétienne n'a pas raté l'occasion de délier sa langue. Se confiant à radio Okapi, l'opposant proche d'Etienne Tshisekedi « accuse les services de sécurité congolais de l'avoir enlevé et détenu dans un lieu secret, avant de le déplacer deux fois ». Quant au contenu de son interrogatoire, Eugène Diomi Ndongala affirme « avoir été interrogé au sujet des actions que mènerait le président de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), Etienne Tshisekedi, en vue de conquérir le pouvoir ».
« J'ai été enlevé sur la route qui mène vers le Camp Kokolo par cinq personnes dont trois étaient habillés en tenue de policiers et deux autres en tenue civile. Elles ont provoqué un petit accident avec mon véhicule. Quand je me suis arrêté, ils m'ont pris et m'ont embarqué », raconte-t-il pour expliquer comment des inconnus l'ont enlevé, lui ont bandé les yeux et lui ont fait faire plusieurs fois le tour de la ville à bord d'un véhicule, avant de le conduire dans le sous-sol d'une maison.
Diomi Ndongala affirme qu'il a ensuite été conduit dans un autre lieu Deux jours plus tard, poursuit-il, il a été conduit dans un autre lieu où il a subi un interrogatoire. «Ils m'ont demandé quels militaires allaient nous aider pour prendre le pouvoir» et non sur une histoire de viol. « Cette histoire de viol est un prétexte que la police a trouvé pour salir ma personne », dénonce-t-il.
Mais, pour le porte-parole du Gouvernement, Lambert Mende, il s'agit d'une «supercherie ». Car, à ses yeux, la disparition de Diomi Ndongala et sa réapparition relèvent plutôt d'une «supercherie par laquelle, il essaie de se sortir des ennuis avec la justice dans lesquels il se trouve » Le leader de la DC, rappelle-t-il, est poursuivi pour le viol de deux mineures et a échappé aux officiers de police chargés de l'arrêter, et « à la procédure de flagrance qui l'aurait conduit à être entendu séance tenante par la justice ».
«C'est à la suite de la polémique entre le Gouvernement congolais et le président français sur l'état de la démocratie et des droits de l'homme en RDC, soutient Lambert Mende,que Diomi Ndongala a réapparu pour essayer de politiser son affaire et donner l'impression que l'opposition est l'objet de persécution à travers sa personne ». Pour le ministre des Médias, il ne s'agit pas de politique, mais plutôt d'un fait de droit commun. « Diomi Ndongala Nzomambu est présumé avoir violé des filles et la meilleure de choses pour lui, c'est de cesser de politiser cela et de se présenter devant ses juges», lance -t-il.
Pour rappel, Eugène Diomi Ndongala est l'un des principaux partisans d'Etienne Tshisekedi. Son parti s'est regroupé avec l'UDPS et d'autres partis de l'opposition, ainsi qu'avec certaines associations de la société civile, des autorités traditionnelles et des associations de jeunes pour former la Majorité présidentielle populaire (MPP), une plate-forme de soutien à Etienne Tshisekedi.
Elu député national dans la circonscription de la Funa à Kinshasa, le président de la Démocratie chrétienne refuse de siéger à l'Assemblée nationale conformément au mot d'ordre du leader de l'UDPS. M. M.
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