Crée le 12-09-2012-11h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le mercredi 12-09-2012 -12h55 PAR : LE POTENTIEL
La machine gouvernementale est en panne. Quatre mois après son investiture à l'Assemblée nationale, l'Exécutif national bat de l'aile. Cela du fait de la concentration de tous les pouvoirs entre les mains du premier d'entre tous les « surdoués » de la République. Toutes les sources se recoupent et reconnaissent que le « super-doué » a fait de tous les membres de son équipe gouvernementale des ministres délégués à la primature. Aussi les convoque-t-il quasiment tous les jours à son cabinet pour recevoir leurs rapports de la veille mais aussi leur donner des instructions pour la nouvelle journée. De quoi déduire que le Premier ministre a instauré un régime présidentiel à son niveau.
Investi le 9 mai 2012 par l'Assemblée nationale, le gouvernement n'arrive pas toujours à donner des signaux pouvant aller dans le sens de l'amélioration du vécu quotidien. Et pourtant, il était crédité de pronostics de réussite du fait de la technocratie dont tous ses membres se prévalaient. Ne se sont-ils pas adjugés du qualificatif de « surdoués » ?
Autrement dit, les nouveaux ministres et leur chef sont passés, à l'amorce de leur mandat, pour des hommes et des femmes hors du commun, avec pour mission de transformer le visage de la RDC. Mal leur en a pris. En prenant leurs charges, ils se sont vite rendus à l'évidence que beaucoup de paramètres relatifs à la gestion de la res publica leur échappaient. Depuis lors, ils se battent comme des diables dans un bénitier et leurs limites ne peuvent plus passer inaperçues dans l'opinion publique. Au fil des mois, la grogne gagne chaque jour davantage tous les secteurs de la vie nationale.
En fouinant dans les couloirs des ministères, l'on se rend compte que leurs « Excellences » ne sont pas épargnées par la grogne généralisée. Des indiscrétions glanées çà et là, il ressort que le gouvernement ne fonctionnerait pas normalement. Les ministres passent plus de temps à la primature que dans leurs bureaux respectifs. Ils ont confié qu'ils sont régulièrement convoqués par le Premier ministre pour des orientations ou des instructions (c'est selon) quotidiennes.
Avec le temps, ils ont senti une sorte d'étouffement de la part de leur chef qui ne voudrait pas leur laisser les coudées franches. Au départ tous surdoués, les ministres ont fini par comprendre que le Premier ministre donnait l'impression d'être le super surdoué. A ce titre, il s'autorise de leur dicter tout ce qu'ils doivent faire. Ils ont assimilé cette attitude, d'abord à une arrogance sans pareille du chef du gouvernement vis-à-vis de ses collaborateurs. Ensuite, et c'est qui est grave, ils ont fait savoir que le premier d'entre eux a instauré de manière insidieuse un régime présidentiel à la primature.
En clair, les ministres semblent souffrir, sans élever la voix, de cette boulimie du pouvoir de leur chef. Sans raison apparente, celui-ci a accaparé tous les pouvoirs, ne laissant aucune initiative à ses collaborateurs, pourtant responsables attitrés de leurs départements respectifs.
Hyper-concentration
Quatre mois ont passé, mais les pouvoirs des ministres sont délocalisés toujours vers la Primature. Tous les dossiers se traitent et se règlent autour du Premier ministre. Dans ces conditions, les ministres sont presque des « rois nus », dépourvus de tout pouvoir d'action.
Quid ? L'homme semble se faire une haute idée de ses compétences au point d'ignorer ou de minimiser celles des autres. L'on n'est pas loin du début d'un pouvoir totalitaire qui ne dit pas son nom.
Ceci pouvant expliquer cela, l'on comprend pourquoi le Premier ministre tarde à publier l'instruction relative à la constitution des cabinets ministériels. D'ailleurs, lui-même s'en est passé. Ces faits prouvent qu'il y a une crise latente au sein du gouvernement. Il faut craindre le pire. Et, peut-être un arrêt brusque du fonctionnement de l'appareil de l'Etat.
Les jours de Matata Ponyo à la tête du gouvernement semblent comptés, à défaut d'un recadrage autant sur ses méthodes de travail que dans ses rapports avec la Majorité qui l'a porté au pouvoir.
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