Crée le 03-09-2012-06h10 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le lundi 03-09-2012 - 06h48 PAR :RADIO OKAPI
Le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende, a démenti, ce dimanche 2 septembre, l'information selon laquelle deux compagnies de militaires rwandais se sont retirés de la RDC vendredi 31 aout. Selon lui, le nombre de ces militaires «ne pouvait pas dépasser cinquante». Il s'agit, a-t-il poursuivi, des officiers rwandais qui participaient avec un nombre similaire de leurs homologues congolais à la surveillance conjointe de la frontière commune de deux pays. Lambert Mende a souligné que l'annonce du retrait des militaires rwandais, telle que rapportée par les médias, constituait une diversion du régime de Kigali :
«Une fois de plus, par le mensonge et la dissimilation, nos amis rwandais essaient de distraire l'opinion, d'opposer la République démocratique du Congo à son propre peuple, pour faire oublier des crimes graves qu'ils sont en train de commettre au Kivu.»
Le nombre exact des militaires qui sont retirés, vendredi, de villages de Katwiguru, Kiseguro et Kaunga dans le territoire de Rutshuru au Nord-Kivu n'a pas été précisé. Il s'agit, selon des témoins, des militaires des forces spéciales du Rwanda et de la RDC déployés, depuis février 2011, pour traquer des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR).
Mais, les mêmes sources, citées par différents médias, ont état des deux compagnies de part et d'autres. Le nombre des Rwandais avoisinerait donc les 280 hommes, une compagnie étant constituée d'environ 140 hommes en général.
Lambert Mende a confirmé le retrait des Rwandais, mais pas à ce nombre là. «Le Rwanda déclare qu'ils sont 240. Nous, nous savons que, dans les discutions que nous avons eues avec eux pour cette surveillance commune, il ne devrait pas y avoir plus de 100 officiers de chaque côté», a-t-il affirmé.
Le ministre Mende a souligné que leur retrait été initié par Kinshasa:
«Il y a eu des contingents d'officiers de renseignements. Et c'est la République démocratique du Congo – contrairement à ce que le Rwanda a débité comme mensonge – qui a demandé le démantèlement de ce mécanisme de surveillance, depuis que les preuves se sont accumulées que le Rwanda agressait la République démocratique du Congo.»
Selon lui, le déploiement de ces «officiers de renseignements» est intervenu «bien avant Umoja wetu», cette opération conjointe lancée par les armées de deux pays pour traquer les FDLR, début 2009.
Cependant, Kigali a refusé que leur retrait soit encadré par les FARDC. «Ils sont passés par des espaces qu'ils ont donnés à leur propre armée, qui soutient le M23», a-t-il indiqué, parlant de ce mouvement rebelle que Kinshasa accuse Kigali de soutenir dans le Rutshuru.
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