Crée le 14-08-2012- 02h10 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le mardi14-08-2012 - 05h20 PAR :LE PHARE
- Entente secrète Dos Santos-Museveni avant le sommet de Kampala
- Soutien aux groupes armés : Tanzanie aussi au banc des accusés.
La République Démocratique du Congo se trouverait dans les gueules de plusieurs loups, lesquels ne seraient autres que ses voisins. D'aucuns pensent qu'elle aurait intérêt à se méfier de tous les Etats qui l'entourent, même ceux qui, en apparence, donnent l'impression de compatir à ses malheurs sécuritaires. En plus du Rwanda, de l'Ouganda et du Burundi qui ont déjà choisi leur camp, à savoir celui des sponsors des insurgés du M23 (Mouvement du 23 mars 2009), la liste risque de s'allonger avec l'Angola et la Tanzanie.
A en croire des informations en circulation dans les médias périphériques, Luanda et Dar-es-salam auraient affiché des attitudes équivoques avant le sommet de Kampala consacré au projet de mise en place d'une « Force internationale neutre » le long de la frontière congolo-rwandaise.
Museveni chez Dos-Santos
Des sources crédibles soutiennent qu'avant de présider, du mardi 07 au mercredi 08 août 2012 dans la capitale de son pays, les assises de la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs, le président ougandais Yoweri Museveni avait effectué une visite officielle de deux jours en Angola. C'était pour des entretiens secrets avec son homologue Edouardo Dos Santos.
Inquiet de voir l'Angola vouloir s'engager dans le conflit armé de l'Est, aux côtés de la RDC, le maître de Kampala avait dû passer 48 heures à Luanda pour convaincre, pour ne pas dire supplier Dos Santos de ne pas envoyer ses soldats dans le Nord-Kivu, pour en déloger les rebelles du M23. On laisse entendre que le président angolais, président en exercice de la SADC, à qui le ministre congolais de Affaires Etrangères, Raymond Tshibanda, puis le président Joseph Kabila lui-même, avaient livré des détails sur la guerre de l'Est de la RDC, avant et après le sommet de l'Union Africaine tenue le 17 juillet à Addis-Abeba, aurait levé l'option de voler au secours de son voisin congolais.
Rwandais, Ougandais et Burundais ne se sentaient visiblement pas à l'aise face à une intervention militaire de l'Angola, puissance militaire régionale bien connue, dans leur « jardin » du Nord-Kivu. Après deux jours de tractations, laisse-t-on entendre, le président Dos Santos aurait accepté de ne pas agir militairement, à condition, indique-t-on, que le président Museveni parvienne effectivement à trouver une solution pacifique et durable à la crise de l'Est. On croit savoir que l'activisme de l'intéressé pendant la réunion de Kampala était dicté par son souci de respect l'engagement pris vis-à-vis de son homologue angolais.
Quels sont les termes du « deal » Dos Santos-Museveni ? On les ignore. Mais des esprits avertis doutent que la recherche de la paix dans l'Est du Congo ait été au centre de leur « compromis ». Celui-ci tournerait-il autour de la nécessité d'avoir, comme voisin, un Congo politiquement, militairement et économiquement fragile, incapable de revendiquer son leadership sous-régional perdu depuis la chute du maréchal Mobutu en mai 1997 ?, Cela n'est pas impossible.
La Tanzanie au banc des accusés
Cela parait invraisemblable. Pendant que tous les projecteurs sont braqués sur le Rwanda, l'Ouganda et le Burundi. comme parrains de la rébellion du M23, on apprend que la Tanzanie, déjà épinglée par deux fois dans des rapports onusiens, vient d'être citée de nouveau dans un rapport des experts des Nations Unies, comme un des soutiens de plusieurs groupes armés opérant en RDC. Selon le journal The Guardian, qui en a fait large écho dans son édition d'hier dimanche, ce pays serait non seulement derrière le M23 mais aussi les FDLR (Forces Démocratiques pour libération du Rwanda) et le FNL (Forces Nationales de Libération du Burundi).
En dépit des dénégations du ministre tanzanien des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale, Bernard Membe, qui a indiqué qu'il s'agissait d'allégations sans fondement, le média précité n'en est pas moins entré dans les détails. A en croire les experts onusiens, le territoire tanzanien serait le principal bastion des seigneurs de guerre entretenant des groupes armés en RDCongo, lesquels tireraient l'essentiel de leurs fonds du trafic des ressources naturelles telles que les minerais, le bois, le charbon, le cannabis mais aussi de taxes commerciales et fiscales.
L'un deux s'appellerait Bandi Ndaguze, qui est présenté comme un magnat congolais et un des plus gros financiers des FDLR.
Le second seigneur de guerre mis en vedette se nommerait Jamil Mukulu, un homme d'affaires burundais voyageant avec le passeport tanzanien à travers toute la région des Grands Lacs. Son quartier général serait installé à l'Hôtel Nyavyamo, sur la rue Aggrey, dans la banlieue de Dar-es-Salam, et plus précisément au quartier Karakoo. Ce palace, très prisé par les commerçants congolais en séjour dans la capitale tanzanienne, serait la propriété d'un certain Thomas Hamenyimana, un Burundais naturalisé Tanzanien, fiché comme le principal sponsor des FNL. Il serait l'associé d'Agatha Rwasa, un politicien burundais vivant en exil à Dar-es-Salam.
Jamil Mukulu serait aussi fiché par les experts des Nations Unies comme un terroriste proche d'Al Qaida, un individu à double carapace, connu sous une autre identité, celle de Elius Mashauri. Sa principale mission serait de récolter des fonds pour les mouvements rebelles présents à l'Est de la RDC, pour lesquels il achèterait des armes et des munitions. Il posséderait plusieurs entreprises à Dar-es-Salalam et Nairobi. Il aurait des résidences au Burundi, au Kenya, au Rwanda, en Tanzanie et même en RDC, où il se serait signalé pour la dernière fois en 2011. son épouse vivrait à Londres.
Comme relevé plusieurs fois dans nos différentes livraisons, la RDC est victime d'un vaste complot, qui a des ramifications à l'intérieur comme à l'extérieur des frontières nationales. D'où, en plus du devoir de vigilance et de méfiance, la réforme de notre système de défense doit, plus que jamais, figurer au nombre des priorités à satisfaire par nos gouvernants dans des délais contraignants. Pour leur sécurité, les Congolais ne devraient compter ni sur une force neutre, ni sur une quelconque armée étrangère, encore moins sur un quelconque accord avec une «force négative », mais sur des FARDC à façonner en armée de métier.
Kimp
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