Crée le 13-08-2012- 12h10 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le lundi13-08-2012 - 12h55 PAR :LE POTENTIEL
Coup de surprise en Egypte. Le président Mohamed Morsi a annoncé hier dimanche 12 août, la mise à la retraite du tout-puissant maréchal Hussein Tantaoui, en nommant le juge Mahmoud Mekki au poste de vice-président.
La succession des événements en Egypte ne finit pas de surprendre l'opinion. Le président Morsi, a, selon le Journal LePoint, mis à la retraite le maréchal Tantaoui, récemment nommé ministre de la Défense. Poussant encore loin, le président égyptien que l'on croyait n'avoir pas toute l'effectivité du pouvoir, vient de frapper fort.
Il a, contre toute attente, décidé d'annuler une déclaration constitutionnelle adoptée le 17 juin par le Conseil suprême des forces armées (CSFA) accordant de larges pouvoirs à l'armée, notamment législatif. Les Frères musulmans, parmi lesquels est issu le président Morsi, avaient dénoncé cette déclaration comme "un coup d'État institutionnel" du CSFA, dirigé par le maréchal Tantaoui, visant à limiter les prérogatives présidentielles.
Remplacé au ministère de la Défense par le général Abdel Fattah al-Sissi, l'opinion s'interroge si le maréchal Tantaoui était passif dans l'attaque du poste frontalier du Sinaï.
«Tantaoui n'est pas surpris»
A la lumière de la position des Frères musulmans, on serait tenté de dire que les jours de Tantaoui, longtemps resté à côté de Moubarak, étaient déjà comptés.
Lié au maréchal Tantaoui, le chef d'Etat-major de l'armée et numéro deux du CSFA, Sami Anan, a également été mis à la retraite, et remplacé par le général Sedki Sobhi.
Très critiqué par les islamistes, le maréchal Tantaoui doit désormais se contenter du poste de conseiller du président de la République.
Selon les sources proches de la présidence égyptienne, cette décision n'est pas une surprise pour le maréchal, il aurait été notifié par le président Morsi. Toutefois, le concerné ne s'est pas encore prononcé en public.
Mohamed Morsi, formellement investi le 30 juin, est le premier civil à accéder à la magistrature suprême, dans un pays où tous les présidents sont venus de l'armée depuis la chute de la monarchie en 1952. Depuis son accession au pouvoir, il a alterné compromis et bras de fer avec l'armée pour tenter de s'imposer.
Maintenant que Morsi vient de défier l'armée, le monde attend voir comment la justice égyptienne, quelque fois critiquée par les islamistes à cause sa position pro armée, va réagir.
La communauté internationale doit rester vraiment attentive aux conséquences que pourrait engendre la décision de Morsi.
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