Crée le 17-08-2012- 04h10 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le vendredi 17-08-2012 - 05H20 PAR :AFRICA NEWS
A l'instar de Kagame, les Américains savent que les USD 200.000 ne représentent rien face aux dividendes que Kigali tire de la participation de ses soldats aux opérations de l'ONU à travers le monde ou de sa position dans le bloc de l'Afrique de l'Est avec l'Ouganda, le Kenya, la Tanzanie et le Burundi.
Face au soutien que le Rwanda apporte aux rebelles M23, les nouveaux bras séculiers de l'entreprise funeste qui s'opère à l'Est de la RD-Congo depuis deux décennies et a déjà fauché 8 millions des RD-Congolais, il a fallu le rapport des experts des Nations unies pour que la Communauté internationale, les Occidentaux en tête, grondent et tapent du poing sur la table. Mais de l'avis des analystes, les Occidentaux font preuve de naïveté complice sinon de complicité naïve. «La réduction de leurs aides militaires à Kigali ne suffit pas pour fléchir Kagame», entend-on dire. Les tenants de cette dont André Guichaoua, professeur à l'université de Paris-1 et témoin-expert près le Tribunal pénal international pour le Rwanda -TPIR-, cité par Le Monde paru le 10 août, évoquent par exemple le faible impact de la rupture de l'aide -environ USD 200.000- dans la totalité de l'enveloppe que les Etats-Unis consentent à la coopération militaire avec le Rwanda. A l'instar de Kagame, les Américains savent que les USD 200.000 ne représentent rien face aux dividendes que Kigali tire de la participation de ses soldats aux opérations de l'ONU à travers le monde ou de sa position dans le bloc de l'Afrique de l'Est avec l'Ouganda, le Kenya, la Tanzanie et le Burundi. André Guichaoua affirme qu'au 30 juin, pas moins de 4571 soldats et policiers rwandais étaient impliqués dans diverses opérations de maintien de la paix à travers le monde, soit la sixième plus importante contribution à l'ONU en termes d'effectifs derrière le Pakistan, le Bangladesh, l'inde, l'Ethiopie et le Nigeria. A ce jour, la suspension des aides occidentales à Kigali demeure, symbolique, constitue la pure poudre aux yeux. Elle n'a aucun effet direct sur la capacité d'action de Kagame qui a le contrôle de tous les groupes armés écumant l'Est de la RD-Congo. Ceux qui l'affirment s'appuient sur une évidence : le Rwanda est devenu un des principaux exportateurs de l'or, de l'étain, du cobalt voire du cuivre. Ce commerce illicite favorisé par le pillage des ressources naturelles de la RD-Congo contribue non seulement à l'essor de son économie et au renforcement du Régime de Kagame, qui achète la paix sociale. Mais aussi et surtout à acheter les armes en Occident en faveur des groupes armés. En clair, les intérêts économiques et géostratégiques semblent avoir pris le dessus dans la gestion du dossier RD-congolais par la Communauté internationale. La mort des 8 millions des RDCongolais n'a aucune valeur comparée aux milliards que génèrent la guerre et le pillage des minerais RD-congolais. On laisse le Rwanda se développer impunément grâce aux dollars et euros du sang ! Entrée en vigueur en janvier 2012, la loi Dodd-Franck, qui pénalise l'utilisation de minerais extraits de mines aux mains des groupes armés, n'a pas encore sorti ses effets. Les RD-Congolais sont encore contraints de subir la duplicité des Occidentaux : aucune suggestion concrète n'est venue des Nations Unies pour l'opérationnalisation de la Force neutre alors que la solution est a portée de main. Entre-temps, sur terrain, la Société civile du Nord-Kivu signale d'importants mouvements des troupes rwandaises et ougandaises venues en renfort aux rebelles de M23. Lire article paru dans le Monde et l'alerte de la Société civile du Nord-Kivu.
0 comments:
Post a Comment